Une impression de déjà-vu, le tome 1 de Rosalie Blum, trilogie de Camille Jourdy, est paru en novembre 2007 chez Actes Sud BD. Il contient 144 pages en couleur et coûte 18 € (ISBN 978-2-7427-7108-0).
Camille Jourdy a étudié à l'école supérieure d'art d'Épinal et à l'ESAD de Strasbourg.
Cette BD montre le quotidien de Vincent Machot, un célibataire qui vit avec son chat. Il prend son petit-déjeuner en écoutant Radio Nostalgie. Malgré ses études, il a repris le salon de coiffure à la mort de son père. Il vit seul depuis le départ de sa compagne Marianne à Paris, quoique sa mère (70 ans) vive dans l'appartement juste au-dessus. Sa mère est possessive et un peu dérangée : elle joue avec des petites poupées, elle pense être une héroïne à l'image de celles qu'elle voit à la télévision et évidemment elle déteste Marianne. L'histoire se passe dans l'est de la France (page 5) probablement du côté de Besançon (page 16). À part quelques soirées chez son cousin Laurent, un original, Vincent ne sort pas et ne fait rien : il a « 30 ans, une petite vie simple, triste, sans projet... » (page 23) mais un dimanche d'automne, il voit à l'épicerie une femme blonde et a « une impression de déjà-vu » (c'est le titre !). Après avoir rêvé d'elle et l'avoir croisée par hasard dans la rue, Vincent va prendre l'habitude de la suivre discrètement. Il va découvrir sa petite maison (entre parenthèses, une véritable porcherie), son nom : Rosalie Blum, ses activités : librairie, vieux film japonais au cinéma, whisky au bar du Nord, cours de chant dans une chorale féminine à l'église, promenades pendant des heures. Pourquoi a-t-il l'impression de l'avoir connue il y a longtemps ? J'ai adoré cette bande dessinée, c'est passionnant, jubilatoire et j'ai hâte de lire la suite !