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22 août 2013 4 22 /08 /août /2013 02:15

Après la première émission de Territoire Polars consacrée à la Normandie, c'est au tour de la Corse. Cette émission de 52 minutes, toujours réalisée par Jean-Pierre Vedel, a été diffusée le vendredi 16 août à 23 h 05 et vous pouvez la (re)voir sur France 3, encore aujourd'hui uniquement.

 

Benoît Séverac, auteur de romans policiers, prend le ferry de Marseille à Bastia pour aller « à la rencontre de ceux qui écrivent les pages noires de l'île ».

 

1ère rencontre, à Aléria (côte est), avec Okuba Kanturo, ou Scolca, pseudonymes d'un auteur qui aime rester anonyme et qui fait une exception pour cette émission. L'auteur parle de la terre, et évoque, avec Pulitichella et autres histoires qu'il ne faut pas dire, « les deux moteurs du secret » : le regard et l'envie. Le réalisateur fait une excursion dans l'histoire et le nationalisme de l'île, terreaux du polar corse. « Les meilleurs polars sont des polars vrais » conclut Scolca.

 

2e rencontre, à Canari (au nord), avec Jean-Pierre Santini pour Corsica clandestina, le premier polar politique corse : l'auteur y dénonce la dérive nationaliste qui a fait s'entretuer les militants des deux camps. Il revient aussi sur le drame de Furiani car son héros, Pierrot, veut venger les morts de « la tribune tragique ».

 

3e rencontre, au Cap corse (au nord), avec Elèna Piacentini pour Les auteurs du noir face à la différence, un recueil de nouvelles noires voire bestiales. Elle vit à Lille mais retourne en Corse dès que possible car elle est liée à cet endroit ; elle parle d'amour, de violence et de sanglier.

 

4e rencontre, à Bonifacio (au sud), avec Marie-Hélène Ferrari pour Le destin ne s'en mêle pas, un roman qui se déroule dans le monde des affaires et des transactions immobilières (douteuses), avec aussi le thème du double-foyer et du secret.

 

5e rencontre, près d'Ajaccio, à l'Amnésia, une boîte de nuit à ciel ouvert qui a explosé il y a dix ans, avec Alix Deniger pour I Cursini, un roman inspiré par ses planques et ses filatures des nationalistes car l'auteur (pseudonyme) était policier aux renseignements généraux en Corse et il est encore en activité. Petru, son personnage, est un jeune nationaliste aculturé qui rêve d'argent facile, de bagnoles et de filles.

 

6e rencontre, à Barretalli au nord, avec Marie Neuser pour Un petit jouet mécanique, un roman qui aborde le syndrome de Münchhausen par procuration. L'auteur est une « Corse du continent » et ne se sent pas légitime en Corse malgré le lien du sang de ses ancêtres. Dans son roman, elle met en scène une adolescente, Anna, proche de celle qu'elle a été, prisonnière de l'île pendant les vacances d'été, craignant les feux de forêt et les nuits sans électricité : « cette perdition et cette solitude ».

 

Les mêmes points forts que pour la précédente émission : aller à la rencontre des auteurs, les écouter parler de leur livre et de leur région, la Corse, entendre des extraits des romans et découvrir des auteurs que je ne connaissais pas. Je ne sais pas trop si j'ai envie de les lire... Par contre, c'est une sacrée balade et il y a de superbes paysages !

 

Les prochaines émissions de Territoire Polars seront consacrées à la région Midi-Pyrénées (le 23 août) et la Catalogne (le 30 août). J'espère que je pourrai aussi les voir !

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13 août 2013 2 13 /08 /août /2013 01:07

Territoire Polars est une nouvelle émission de France 3. La première émission, consacrée à la Normandie, a été diffusée le vendredi 9 août 2013 à 23 h 10. Le réalisateur de ce documentaire de 50 minutes est Jean-Pierre Vedel, né le 29 décembre 1955 dans le centre de la France.

 

Benoît Séverac, auteur de romans policiers né en 1966 et vivant à Toulouse, roule avec sa « vieille Saab » vers la Normandie. Il va à la rencontre des auteurs de polars normands pour découvrir les points communs et les différences avec lui. Il rencontre six auteurs dont les romans policiers mêlent réalité et fiction. « Polar rime aujourd'hui avec terroir. »

Plus d'infos sur Benoît Séverac sur son blog, http://benoit.severac.over-blog.com/.

 

 

Première étape : Alençon dans la Basse-Normandie rurale, « racines du polar normand », avec Marie-France Comte pour Normandie connexion, roman inspiré par le trafic de Calvados pour lequel la romancière a rencontré les gendarmes et les fraudeurs.

Plus d'infos sur Marie-France Comte sur son blog, http://mariefrancecomte.zevillage.org/.

 

 

Deuxième étape : « cap à l'ouest, vers la Manche » à Granville avec Sylvie Rouch pour Corps morts qui parle du conflit entre les pêcheurs des îles anglo-normandes et ceux de Granville aggravé par la présence allemande durant la deuxième guerre mondiale.

Plus d'infos sur Sylvie Rouch sur Wikipédia.

 

 

Troisième étape : Le Havre, ville portuaire au nord, avec Philippe Huet, passionné par le port et ses containers, pour Cargaison mortelle et les clandestins jetés par-dessus bord du cargo Ruby.

Plus d'infos sur Philippe Huet sur Wikipédia.

 

 

Quatrième étape : toujours au Havre, mais à la gare avec la liaison Le Havre-Paris, avec Max Obione, un ancien juge financier reconverti à l'écriture, pour Gun et les réseaux de prostitution d'Europe de l'Est.

Plus d'infos sur Max Obione sur son blog, http://max.obione.over-blog.com/.

 

 

Cinquième étape : Antifer, encore un peu plus au nord, avec Didier Daeninckx pour L'espoir en contrebande, un recueil de nouvelles qui dénonce la pédophilie

Plus d'infos sur Didier Daeninckx sur Wikipédia.

 

Petit détour par Étretat, « à quelques encablures » du Cap d'Antifer pour une visite de la propriété de Maurice Leblanc et des falaises qui ont inspiré le créateur d'Arsène Lupin.

Plus d'infos sur Maurice Leblanc sur Wikipédia et ses œuvres sur Wikilivres et eBooks gratuits.com, et le challenge Maurice Leblanc sur le blog de Sharon, célèbre blogueuse normande !

 

 

Sixième et dernière étape : Rouen avec Michel Bussi, « géographe de formation et de métier », pour Mourir en Seine, mettant en scène des pirates et des meurtres de marins pendant l'Armada de Rouen.

« Le crime normand, c'est mettre dans la tradition une part d'inconnu. »

Plus d'infos sur Michel Bussi sur son site, http://www.michel-bussi.fr/.

Ça me fait penser que j'ai rencontré Michel Bussi aux Quais du polar à Lyon fin mars et que je n'ai pas encore publié la vidéo...

 

 

Les points forts de ce film : aller à la rencontre des auteurs, les écouter parler de leur livre et de l'histoire de leur région, la Normandie, entendre des extraits des romans, découvrir des auteurs peu connus ou en tout cas peu médiatisés.

 

J'ai trouvé cette émission très intéressante, tant dans la démarche que dans la réalisation. Il y a trop peu d'émissions de ce genre à la télévision. Je n'ai lu aucun de ces auteurs (même si j'ai un Michel Bussi dédicacé sur mes étagères) mais je me laisserais bien tenter par tous ! Et vous ?

 

Si vous avez raté cette émission, elle est encore visible pendant 3 jours sur France 3 Pluzz.fr.

 

Les prochaines émissions de Territoire Polars seront consacrées à la Corse (le 16 août), Midi-Pyrénées (le 23 août) et la Catalogne (le 30 août). J'ai hâte de les voir !

 

Voici les 3 premières minutes de l'émission (vidéo officielle de France 3).

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6 février 2012 1 06 /02 /février /2012 07:02

C'est sur Newsbook que j'ai appris la diffusion d'une nouvelle émission littéraire, La Cité du Livre, émission bimensuelle diffusée sur LCP, coproduite par LCP et le CNL, et présentée par Émilie Aubry pour « découvrir le livre dans tous ses états ».

 

LCP = La Chaîne Parlementaire http://www.lcp.fr/ et CNL = Centre National du Livre http://www.centrenationaldulivre.fr/.

 

Au programme de La Cité du Livre

Tous les genres littéraires (essais, romans, revues, bandes dessinées, livres pour la jeunesse) abordés.

Des rencontres avec des auteurs et leur œuvre.

Des personnalités politiques, artistiques ou autres et leur livre de chevet.

Les métiers du livres (libraires, éditeurs, imprimeurs, traducteurs, bibliothécaires...).

Le monde du livre (économie, enjeux économiques, contraintes, technologie, innovations...).

Une sélection de livres à lire absolument.

 

CiteLivre.jpg

 

La première émission diffusée le 28 janvier 2012 à 18:45.

Rediffusions le mardi 31 janvier à 23:45, le samedi 4 février à 9:45 et le dimanche 05 février à 14:00.

La Cité en chiffres : le classement des meilleures ventes de romans et d'essais avec le palmarès de L'Express-RTL.

L'essai : Culture, état d'urgence d'Olivier Poivre d'Arvor (Tchou).

La Cité des métiers : Joseph Attias à l'imprimerie PPO Graphic à Palaiseau

Le roman : Le chapeau de Mitterrand, 4e roman d'Antoine Laurain (Flammarion).

La Cité des libraires : Colette Kerber et sa librairie Les cahiers de Colette à Paris.

La Cité en coulisses : lecteurs de livres numériques avec intervention d'une prof, d'un vendeur et d'une éditrice.

Le livre de chevet de François Bayrou : Les enfants Jéromine d'Ernst Wiechert.

Le panier des livres : dans le cadre du Festival d'Angoulême, une sélection de bandes dessinées d'Aurélie Marcireau : Chroniques de Jérusalem de Guy Delisle (Delcourt), Les ignorants d'Étienne Davodeau (Futuropolis), Meta Maus d'Art Spiegelman (Flammarion) et pour la jeunesse Ulysse de Christine Palluy et Benjamin Adam (Milan).

 

À propos de La Cité du Livre

Cette émission m'a intéressée car c'est toujours bien de voir la naissance d'une nouvelle émission littéraire, mais, chaîne parlementaire oblige, je l'ai trouvée un peu trop politique à mon goût...

Le classement des meilleurs romans et essais : pas très original mais ça démarre l'émission et c'est rapide.

Culture, état d'urgence, d'Olivier Poivre d'Arvor : je l'ai reçu donc je vais en parler dès que je l'aurai lu.

Le chapeau de Mitterrand, d'Antoine Laurain : je ne connaissais pas mais l'auteur m'a donné envie de le lire !

Les enfants Jéromine, d'Ernst Wiecher : j'en avais déjà entendu parler ; pourquoi pas ?

Sujets sur l'imprimeur très intéressant, sur la libraire intéressant.

Sur les lecteurs de livres numériques : je n'ai rien appris de plus que je ne savais déjà, et je me demande bien si une tablette ne me conviendrait pas mieux qu'une liseuse mais c'est bien plus cher...

La sélection BD : bof, rien de bien compliqué à choisir ces 4 bandes dessinées parmi la sélection d'Angoulême !

La présentatrice : pas très chaleureuse...

Une émission que je vais quand même suivre si j'en ai le temps ou que je regarderai en ligne (43 minutes). D'ailleurs, il est possible de la (re)voir sur http://www.lcp.fr/emissions/la-cite-du-livre/vod/63743-la-cite-du-livre.

Vous l'avez vue ? Qu'en avez-vous pensé ?

 

Prochaine émission : le samedi 11 février à 18:45

Rediffusions le lundi 13 à 19:30, le mardi 14 à 23:45, le samedi 18 à 9:45 et le dimanche 19 à 14:00.

 

« D'ici là, lisez bien ! », dit Émilie Aubry.

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1 septembre 2011 4 01 /09 /septembre /2011 05:52

GrandeLibrairie.jpgCe soir, c'est la rentrée de La grande librairie, émission littéraire que j'aime beaucoup (ma préférée en fait depuis l'arrêt de Qu'est-ce qu'elle dit Zazie en... 1999 et Le bateau livre en 2008) et que j'essaie de suivre le plus possible depuis son arrivée en septembre 2008 (malheureusement je n'ai pas toujours le temps de la regarder le jeudi soir ou de la voir en ligne...).

 

Bon, La grande librairie est diffusée sur France 5 pour la 4e année consécutive et ce soir, à 20 h 35, les invités de François Busnel sont Amélie Nothomb avec Tuer le père (Albin Michel), David Foenkinos pour Les souvenirs (Gallimard), Sorj Chalandon pour Retour à Killybegs (Grasset) et Alexi Jenni pour L'art français de la guerre (Gallimard).

 

Les points forts de l'émission

François Busnel, sa belle voix et son sourire, le fait qu'il aime la littérature et qu'il lise les livres.

Les auteurs (en général 4) présents sur le plateau parlent de leur livre, de leur inspiration, de leur façon d'écrire.

L'interaction entre les auteurs qui se parlent et se posent des questions.

Portrait et parcours (en images) de chaque auteur présent.

La visite chez un libraire qui présente son coup de cœur.

Les dessins humoristiques de Jul.

Parfois émission spéciale chez un auteur ou dans une ville (New York ou Dakar) ou avec une thématique (écrivains voyageurs).

 

Les points faibles de l'émission

Des auteurs connus (donc peu de découvertes).

Des gros éditeurs.

 

J'ai vraiment envie de regarder cette émission ! Et vous ?

 

Au cas où, elle est rediffusée le dimanche matin à 8 h 55 et ensuite elle est disponible sur le site de France 5 – La grande librairie.

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1 juin 2009 1 01 /06 /juin /2009 08:11

GrandeLibrairie

Le 21 mai, François Busnel recevait Jean Teulé, le Comte René de Obaldia et Douglas Kennedy sur le plateau de La grande librairie et emmenait les spectateurs à New York pour rencontrer Art Spiegelman.

 

Jean Teulé pour Mangez-le si vous voulez paru chez Julliard

Portrait en images de Jean Teulé, journaliste, créateur de BD-photos, écrivain, avec le témoignage de Florence Testac, dessinatrice de BD qui collabore avec lui depuis 30 ans.

Le 16 août 1870, à la foire du village, Alain de Moneys périt sous les violences des villageois qui finiront par le manger. Un quiproquo ? Une phrase mal comprise ? Tout bascule dans l'horreur.

Les phrases que j'ai retenues. La première est de Douglas Kennedy : « Les mots ont un grand pouvoir, toujours » et la deuxième et de Jean Teulé au sujet de l'analphabétisme : « Ils n'ont pas les mots et ça les a poussés à devenir des criminels ».

Une histoire vraie... À méditer.

Envie de lire ce roman ? Oui ! Ma note de lecture ici.

 

René de Obaldia pour Merci d'être avec nous paru chez Grasset

Portrait en images de Monsieur le Comte, né à Hong Kong en 1949 (mère française, père panaméen), poète, dramaturge, romancier, « l'auteur français le plus joué dans le monde », élu à l'Académie française en 1999.

Merci d'être avec nous est un recueil de 5 pièces : Merci d'être avec nous, Une page de tournée, À bâtons rompus, Les retrouvailles, L'extra-lucide, ayant pour thème les relations humaines (couples, amis) et la communication (souvent futile, superficielle).

La phrase que j'ai retenue : « Les imbéciles existaient déjà, la télévision les a multipliés ».

Envie de lire ce recueil ? Pourquoi pas, j'aime le théâtre !

 

Détour par L'humeur vagabonde, librairie du 18è (Paris) où Olivier Michel livre son coup de coeur : Fuck America d'Edgar Hilsenrath, l'histoire de Jakob Bronsky, un jeune immigré, Juif européen, au début des années 50, un récit à « l'humour féroce » chez un petit éditeur tout récent Attila.

Envie de lire ce roman ? Je l'avais vu en librairie et titre & couverture ne m'avaient pas fait envie mais je changerais bien d'avis pour découvrir le New York des années 50 et ce nouvel éditeur !

 

BeANoseCap sur New York pour rencontrer Art Spiegelman (avec Françoise Mouly, directrice artistique du New Yorker) pour Be A Nose paru chez Casterman.

Le coffret contient un carnet (d'un dessin par jour) de 2007 publié en revue, un carnet de 1983 et un carnet de 1979 que l'auteur a emmené en Pologne pour la préparation de Maus (excellente bande dessinée, à lire absolument !).

Françoise Mouly présente la nouvelle collection de Casterman, Toon Books, des petits livres pour enfants en édition bilingue (anglais/français) dont Jack et la boîte d'Art Spiegelman.

La phrase que j'ai retenue : « Le dessin c'est immédiat, ça va tout de suite au cerveau, c'est plus fort que les mots en un sens ».

Envie de lire les albums de ce coffret ? J'ai été très impressionnée par Maus, mais ce coffret-là a l'air d'être plus un objet de collection à posséder lorsqu'on est fan de l'auteur que de lecture.

 

Douglas Kennedy (qui parle très bien français) pour Quitter le monde paru chez Belfond

Portrait en images de cet auteur cinéphile et mélomane, installé en Irlande et toujours pas publié aux États-Unis. Anecdote : tous les matins, il écrit ses 500 mots du jour.

L'histoire de Jane, de l'âge de 13 ans jusqu'à la trentaine. Jane est rendue responsable par sa mère du départ du père, le lendemain de ses 13 ans, suite à cette phrase malheureuse : « Je ne me marierai jamais, je n'aurai jamais d'enfant ». Père absent, recherche du père, vie quotidienne très fragile... Douglas Kennedy n'aime pas l'auto-fiction : bien sûr il y a dans ses romans des « choses cachées » mais ils ne sont pas des récits autobiographiques.

La phrase que j'ai retenue : « La poursuite du bonheur est toujours une poursuite ».

François Busnel lit un extrait : « Tous les gens qui écrivent ont fondamentalement un déséquilibre émotionnel » et demande leur avis aux auteurs. Douglas Kennedy répond oui, bien sûr. René de Obaldia pense que non car c'est une grande joie d'écrire, de communiquer. Jean Teulé ne sait pas car il travaille très librement, à son rythme.

Envie de lire ce roman ? Je ne connais Douglas Kennedy que de nom et on m'a déjà parlé de ses romans (en particulier Les charmes discrets de la vie conjugale et La femme du cinquième) mais je ne me sens pas attirée...

 

Une émission dynamique et passionnante que vous pouvez (re)voir sur le site consacré à La grande librairie, soit en intégralité, soit seulement l'auteur qui vous intéresse.

 

Prochaine émission à Saint-Malo pour le Festival Étonnants Voyageurs qui célèbre ses 20 ans !

PS : J'étais intéressée par cette émission (j'avais même envie d'aller au festival et de découvrir Saint-Malo !) et je voulais écrire un article mais je l'ai ratée... Peut-être aurais-je le temps de la regarder sur Internet...

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25 mars 2009 3 25 /03 /mars /2009 08:49

GrandeLibrairie

Émission diffusée sur France 5 le jeudi 19 mars et disponible sur le site de La grande librairie.

 

Dans le cadre de la Semaine de la Langue française, François Busnel est à Dakar pour parler de la littérature africaine, en particulier sénégalaise, en tout cas de la littérature francophone africaine, qui est jeune (moins de 100 ans). Il va retrouver de nombreux invités au cours de cette émission riche en rythmes africains.

 

Amadou Lamine Sall explique que la langue française est entrée en Afrique par le Sénégal et que le premier agrégé de grammaire africain fut Léopold Sédar Senghor, un Sénégalais. Il parle de la négritude, qui est l'ensemble des valeurs des civilisations noires. À partir des années 60, la nouvelle littérature s'est adressée au peuple noir et plus aux Blancs, elle est devenue une littérature nationale, une littérature d'expression française qui permet de communiquer avec le monde. Actuellement, il y a encore une nouvelle littérature avec des jeunes, beaucoup de poésie, la littérature en langues nationales étant très présente mais peu connue à l'extérieur. Il est un fervent défenseur de la francophonie qui est la sauvegarde de la langue française. Amadou Lamine Sall est un grand poète sénégalais. Plus d'informations sur son site.

 

Abasse Ndione est un écrivain de romans policiers, un genre nouveau au Sénégal. Son dernier roman raconte comment les pirogues des pêcheurs sont volées pour aller aux Canaries. Le titre Mbeke mi est le bruit de la pirogue sur l'océan, il symbolise la tentation de la migration, du départ vers un paradis imaginé (Occident, Europe). Dans ce roman, deux pêcheurs décident de devenir convoyeurs et l'auteur dénonce ce commerce. Il comprend ceux qui partent mais pense que leur place est dans leur pays, il dit « je suis le témoin de mon époque », mais ne se veut pas un porte-drapeau ou un écrivain engagé.

 

Cheikh Hamidou Kane a publié un seul livre, il y a une cinquantaine d'années, L'aventure ambiguë dans lequel il raconte d'un côté la foi (il est musulman) et de l'autre l'école. Après des études à la Sorbonne, il retourne au Sénégal en 1958 et il analyse ce phénomène d'attraction/répulsion. Attraction pour la langue française apprise à l'école, qui donne l'occasion de s'exprimer avec une langue de culture, de transmettre sa pensée aux autres mais répulsion aussi car c'est la langue de l'ancien colonisateur qui ignorait les cultures, les valeurs éthiques et religieuses. Il explique dans son livre les repères de l'école et de la mosquée car au Sénégal, l'islam est orthodoxe avec le respect et la tolérance, et il conclut « il est possible d'apprendre sans oublier ».

 

Jean-Christophe Rufin, membre de l'Académie française depuis juin 2008, réside à l'Ambassade de France (il y a eu de nombreux écrivains diplomates ou ambassadeurs). Son dernier roman, Un léopard sur le garot commence avec les premiers jours de son arrivée durant la saison des pluies. Direction la pointe la plus à l'ouest du continent africain. Le Sénégal va-t-il inspirer son prochain roman ? Non, il ne peut pas écrire directement sur le Sénégal, il a un devoir de réserve. Par contre, il s'intéresse à la littérature sénégalaise, celle qui se fait ici, pas celle des expatriés. Il pense que l'avenir de la francophonie dépend des Français, qu'il faut se donner les moyens de rester fidèles à cette tradition, de valoriser cette filière francophone jusqu'au bout. J'avais lu Le parfum d'Adam il y a bientôt deux ans.

 

Ken Bugul est une Sénégalaise qui vit au Bénin. Depuis une vingtaine d'années, elle publie des romans qui font scandale car elle dénonce les viols, l'inceste, l'excision... Ken Bugul est un pseudonyme qui signifie « personne n'en veut ». Son premier livre Le baobab bleu paru en 1982 a été bien accueilli car c'était un roman, pas un essai, mais elle a attiré l'attention sur le culte de la viriginité (le fait de vérifier étant déjà un viol). Dans Riwan, elle raconte pourquoi elle a accepté d'être l'épouse d'un homme polygame et comment de femme rejetée par la société, elle a pu avoir un nouveau statut. Elle défend la francophonie, car elle écrit « en français mais pas du français » car le rythme est différent (à cause de la manière dont elle a appris le français dans son village en tant qu'indigène).

 

François Busnel nous entraîne ensuite dans la Librairie des 4 vents, la plus grande de Dakar, qui existe depuis plus de 35 ans. La libraire, Mona Hachem est d'origine libanaise mais sa famille vit là depuis trois générations. Elle dit que « les gens sont assoiffés de littérature à Dakar ». Son coup de coeur est Tounka d'Abdoulaye Sadji paru chez Présence africaine (c'est l'histoire du peuple fondateur) mais il y a aussi L'enfant peul d'Hamadou Ampâté Bâ, les livres de Mariama Bâ et bien sûr ceux du maître, Léopold Sedar Senghor.

 

Ousmane Sow est un sculpteur de réputation internationale et plusieurs livres de rétrospective des ses sculptures sont parus. C'est un solitaire dont le premier contact avec l'Art a été la poésie (« Je suis un rêveur », dit-il). Il se dit intéressé par les choses qu'il comprend parce qu'il n'est pas un aventurier intellectuel. Je suis impressionnée devant ses sculptures monumentales et étonnée d'apprendre que certaines ont été détruites pour en faire d'autres et pour avoir de la place !

 

Devant un large point d'eau, François Busnel se demande si les canards de Central Park se rendent à Dakar... Référence à l'émission spéciale sur les écrivains de New York.

 

Direction ensuite l'île de Gorée, par où sont arrivés les Européens : les premiers colons étaient Portugais au 15è siècle puis ce fut les Hollandais au 16è et enfin les Français au 17è. Malheureusement, l'esclavage avait commencé bien avant l'arrivée des Européens... Car il y a eu deux traites : celle des Blancs et celle des Arabo-musulmans. Le livre de Tidiane N'Diaye (écrivain, anthropologue, spécialiste de l'histoire africaine) sur la traite des Noirs par les Arabes, intitulé Le génocide voilé est encore un tabou. Pourtant la traite occidentale a touché entre 9 et 11 millions de Noirs dont les descendants peuplent maintenant l'Amérique. Alors que la traite Arabo-musulmane a touché pendant 13 siècles plus de 17 millions de Noirs, qui ont été déportés, tués, et qui ont laissé très peu ou pas du tout de descendants à cause de la castration... L'Afrique a été victime de racisme, les Noirs traités en sous-hommes et le monde arabo-musulman a perpétré un véritable génocide par une « volonté manifeste de vouloir éliminer un peuple » mais l'auteur pense que ce sujet reste tabou à cause de la religion. Pour donner un exemple des très rares survivants, il cite les 2000 individus issus de peuples noirs en Irak, dont 90 % sont analphabètes et qui sont marginalisés et maltraités... Plus d'informations sur son site.

 

Tierno Monénembo, exilé depuis 35 ans en France, est l'auteur du roman Le roi de Kahel (prix Renaudot), « un récit romanesque mais d'une histoire vraie », celle d'un Français, Aimé Olivier de Sanderval qui décide de devenir roi d'une parcelle de terre. Le romancier voit ce héros comme une exception : « un colonialiste qui cherche à comprendre, romantique, solitaire, aventurier, qui veut bâtir le royaume de l'enfance ; influencé par les récits des aventuriers, il veut se bâtir son royaume à lui, c'est un original » et ce roman est un peu « une farce, burlesque, une parodie de la colonisation, une métaphore ironique de cette colonisation, une ambition de bâtir un monde à partir de ses propres idées, avec un colonisateur pas violent, qui ne ne veut pas conquérir, qui veut séduire, qui va battre monnaie... ». Tierno Monénembo cherche à déclencher « un rire sain » car plus de 50 ans après la décolonisation, il faut passer à autre chose, ne pas idéaliser et « porter un regard critique sur notre propre société ».

À la question « quel est le rôle d'un écrivain en Afrique », le romancier répond « le devoir de la folie : dire ce que les autres n'osent pas dire, fait ce que les autres ne peuvent pas faire ».

Alors un « renouveau des lettres africaines » ? Oui, « ce n'est plus une petite chose marginale, c'est en train de devenir une réalité mondiale ».

 

Très belle émission, enrichissante, chaleureuse, colorée et diversifiée dans laquelle on découvre des auteurs dont on avait seulement « entendu parler » et qui donne envie de lire plus la littérature africaine.

 

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5 décembre 2008 5 05 /12 /décembre /2008 07:23

GrandeLibrairie

Comme je le disais pour l'article sur La grande librairie du 13 novembre, j'ai pris un peu de retard dans la publication des articles sur cette excellente émission littéraire. Mais le jeudi 20 novembre, dans La grande librairie sur France 5, François Busnel présentait une émission exclusivement féminine et j'ai été déçue par cette émission...

 

Élisabeth Badinter (une grande dame) était là pour Je meurs d'amour pour toi : Lettres à l'archiducesse Marie-Christine (1760-1768).

Nina Bouraoui pour Appelez-moi par mon prénom.

Claire Castillon pour Dessous, c'est l'enfer.

Alice Ferney pour Paradis conjugual.

 

Ça parle d'amour, de sexe, d'homosexualité, de féminité et de couples, mais la littérature féminine abordant ces thèmes m'intéresse peu (la pire, c'est Angot). Je n'ai envie de lire aucun livre de ces dames et j'ai trouvé cette émission moins intéressante que les autres... C'est pourquoi je ne m'attarde pas plus que ça mais je vous laisse juger par vous même puisque vous pouvez voir l'émission sur le site dédié de France 5. Et vous me direz ce que vous en aurez pensé ?

 

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4 décembre 2008 4 04 /12 /décembre /2008 00:01

GrandeLibrairie

J'ai pris un peu de retard dans la publication des articles sur La grande librairie... Jeudi 13 novembre, François Busnel recevait dans La grande librairie sur France 5 : Denis Podalydès, Michel Onfray, Jean-Marie Blas de Roblès et Marie Nimier.

 

Jean-Marie Blas de Roblès a reçu le Prix Fnac pour Là où les tigres sont chez eux que j'ai furieusement envie de lire car j'ai l'impression que c'est un des grands romans de ce début de XXIè siècle. Portrait de cet auteur né en Algérie, arrivé en France à l'âge de 6 ans, qui a enseigné au Brésil (comme Claude Lévi-Strauss) dans les années 80 et qui a vécu en Chine. Dix ans de travail (plus 10 en quête d'un éditeur, finalement Zulma) pour ce livre archéologique dans lequel il a entrelacé 5 histoires sur la base de celle d'Athanase Kircher, un Jésuite du XVIIè siècle (1602-1680), un des plus grands savants de son époque, contemporain de Newton et Leibniz, mais qui « rate tout » car il a « choisi de sauver l'ancien monde ». L'auteur fait un parallèle entre le XVIIè et le XXè siècle : la guerre de 30 ans et la guerre du Kosovo, les problèmes avec les Ottomans et les problèmes avec les musulmans, etc. C'est un roman à la fois érudit et à la fois populaire car il a voulu se confronter à tous les genres littéraires. Il aime les auteurs sud-américains, les gros livres et « se perdre dans la littérature sans que l'érudition ne fasse interférence ». Le titre est la fois inspiré d'une citation de Goethe (Les affinités sélectives, référence à l'expatriement, métaphore de l'exil) et à la fois au fauve de Borgès. Busnel dit que c'est un « livre formidable » et « un des très grands romans de 2008 ». Ouh la la, que j'ai envie de le lire !

 

Le palmarès des ventes n'a pas encore été bousculé par le Goncourt décerné à Atiq Rahimi pour Syngué sabour, pierre de patience (que je n'ai pas encore lu mais qui m'intéresse).

En première place Ritournelle de la faim de Le Clézio, en deuxième place Révélation Stephanie Meyer et Un monde sans fin de Ken Follett, en troisième place entrée de Le voyage dans le passé, un roman inédit de Stefan Zweig (j'aime cet auteur).

 

Denis Podalydès a reçu le Prix Fémina Essai pour Voix off (livre vendu avec un CD audio car il a contribué au développement des livres lus). Portrait du frère cadet de Bruno, qui a grandi avec une grand-mère librairie et une mère professeur, qui a fait Normale Sup, le Conservatoire des Arts Dramatiques et la Comédie Française, qui aime le théâtre, le cinéma (une quarantaine de films à son actif), la littérature (son écrivain préféré est Proust) et l'écriture (il aurait voulu être Paul Claudel ou rien). En 2006, il réalise Scènes de la vie d'acteur (travail minutieux, doutes, incertitudes). Dans Voix off, livre autoportrait, il a voulu montrer l'importance de la voix : « je ne suis qu'une voix » dit-il. Il parle de ses préjugés sur Cyrano de Bergerac qu'il pensait nationaliste et bourgeois puis il a vu le film avec Depardieu et il a compris son ouverture. À la demande de Busnel, il lit un passage de Voix off en imitant sa grand-mère d'Alger (assez drôle).

 

Michel Onfray, avec l'essai érotique Le souci des plaisirs, reprend et prolonge son Traité d'athéologie. Portrait de cet auteur philosophe de 49 ans, né à Argenton en Normandie, qui a créé l'Université Populaire pour apporter la philosophie au public en agissant hors institution et l'Université Populaire du Goût pour montrer qu'on peut se nourrir bien, pas cher et original. Michel Onfray est en France le philosophe le plus lu. Il extrapole sur l'apôtre Paul (impuissant, névrosé, il cherche à imposer la chasteté au mariage et une sexualité limitée à la procréation) et veut créer une « érotique post-chrétienne » car il faut dépasser l'érotisme moderne et vivre un érotisme solaire comme ce qui existe au Japon, en Chine et en Inde où il n'y a pas de trace de haine de soi, du corps, du sexe et où les femmes sont vénérées. Le Kamasutra est pourtant un ouvrage contemporain de Saint-Augustin. Tantrisme ? « Le corps est un ami, utilisez-le pour jouir », physiologie et libido = différences, connaissance de soi puis quête d'autrui. Je ne suis pas convaincue... Et vous ?

 

Le libraire du Livre Phare à Concarneau en Bretagne propose Là où vous ne serez pas, un roman de Horacio Castellanos Moya qui raconte l'exil (né au Honduras, a grandi au Salvador et a vécu dans nombre d'autres pays). Ce livre m'intéresse car je connais peu la littérature d'Amérique du Sud mais j'avais déjà beaucoup aimé Dans la ville des veuves intrépides, de James Cañon.

 

Marie Nimier est la fille de l'écrivain Robert Nimier, mort au volant de son Aston Martin alors qu'elle avait 5 ans. Elle écrit (chansons, romans, théâtre, livres pour enfants), fait du théâtre et sort son premier roman à 28 ans. Il y a la figure du père en filigrane dans son nouveau roman Les inséparables, une continuation de La reine du silence, où l'auteur parle à travers Léa, l'amie qu'elle a rencontrée enfant. Éloge de la lecture, comprendre ce qui arrive, etc. À 13 ans, Léa plonge (drogue, prostitution) et l'auteur fait un travail sur les manques et le silence sur les explications. Pour elle, amitié égale pérennité (mot dans lequel il y a père). À la question « est-ce que c'est le personnage qui décide la fin du roman ou l'auteur », Marie Nimier répond que « ce sont les mots » (ce genre de littérature me gonfle prodigieusement mais cette réponse est jolie) et que « L'amitié continue mais le roman est fini ».

 

François Busnel annonce que le Prix France Télévisions a été décerné à Yasmina Khadra. Eh bien, voilà, il s'était plaint durant La grande librairie du 18 septembre parce qu'il ne recevait jamais aucun prix littéraire en France, en voilà un ! Bravo France Télévisions ! Euh... Oups ! Bravo Yasmina Khadra ! Trève de plaisanterie, c'est un grand écrivain et il est même l'auteur d'une série policière avec le commissaire Llob qui pourra vous être utile pour participer au défi littéraire Littérature policière sur les 5 continents !

 

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12 novembre 2008 3 12 /11 /novembre /2008 07:46

QuilaluAprès le lancement du bimestriel Gulli le mag (en juillet) et l'autorisation d'émettre 24 h/24 (en septembre), Gulli diffuse Qui l'a lu ?, une émission littéraire pour les enfants.


Présentation de l'émission (site dédié)

Cette nouvelle émission est diffusée le dimanche soir entre 20 h 30 et 20 h 45 (elle est rediffusée dans la semaine et disponible sur Internet). Courte (moins de 8 minutes), elle est destinée aux 7 à 12 ans. Le générique est joli, c'est un champ dont les arbres et les fleurs portent des lettres au lieu de fruits et de pétales. Deux voix off, une masculine et une féminine, animent l'émission pour les rubriques La minute du fan, Le reportage, La revue de presse des magazines, Mon libraire, Qui a dit ?, Surprise ! ou Le bonus.


Première émission, le 4 octobre 2008 (visible ici)

En tant que parrain de Qui l'a lu ?, Patrick Poivre d'Arvor s'exprime sur les bonnes raisons de lire : 1. s'évader, imaginer, 2. apprendre (orthographe, vocabulaire, grammaire) pour aiguiser sa curiosité, 3. se retrouver d'égal à égal avec d'autres pour parler des livres qu'on a lus.

Le reportage sur les 10 ans de Harry Potter, traduit en 64 langues, et la Pottermania qui a permis à des enfants de lire et même de lire en anglais. Owen a eu la chance d'interviewer J. K. Rowling. C'est normal la traduction simultanée avec une voix débile ? Il aurait mieux valu laisser les spectateurs écouter l'auteur parler en anglais et lire la traduction en français en sous-titre... (mon article sur le nouveau livre de J.K. Rowling).

La revue de presse des magazines avec Kid Paddle, Zaza Mimosa, Le Journal de Mickey, Virgule (qui propose aux lecteurs d'adopter un vieux mot et de l'utiliser tous les jours), Gulli le Mag (pourquoi ne pas avoir mieux présenté le nouveau magazine papier de Gulli ?).

Mon libraire avec Françoise qui propose l'album La ballade de Pat Garret & Billy the Kid de Taï-Marc Le Thanh et Loustal et le roman Le vrai prince Thibault d'Évelyne Brisou-Pellen.

Qui a dit « On ne voit bien qu'avec le coeur, l'essentiel est invisible pour les yeux » ? Réponse en fin d'émission... C'est le renard du Petit Prince, d'Antoine de Saint-Exupéry.

La minute du fan avec PPDA. Lorsqu'il était enfant, son livre préféré de était Le petit Prince. D'ailleurs la veuve de Saint-Exupéry, proche de sa grand-mère, l'appelait « Mon petit prince ».

La BD avec Le petit Prince de Sfar (mon article sur la BD de Sfar) puis annonce de Lire en Fête.


Émission du 11 octobre (visible ici)

La minute du fan avec Érik Orsenna qui donne ses bonnes raisons de lire : « ça explique le monde, ça pose une main sur votre épaule quand vous vous croyez seul et ça montre qu'il ne faut jamais avoir peur de rêver » et qui parle de ses lectures d'enfants avec Tintin pour l'aventure et l'amitié.

Le reportage avec encore Érik Orsenna, président du jury du prix Clara, un concours de nouvelles organisé pour les moins de 17 ans en hommage à une adolescente passionnée de lecture, décédée. Les nouvelles des 6 gagnants (1 garçon et 5 filles) seront publiées dans le recueil Pour Clara 2008.

La revue de presse des magazines avec Mon Quotidien Livres, Géo Ado, Picsou Mag, Chaudron Magique, Je Bouquine.

Mon libraire avec Sandrine qui propose l'album La fée Coquillette et la vache apprentie sorcière de Benjamin Chaud et Didier Levy pour l'humour et le roman Le premier qui pleure a perdu de Sherman Alexie, la véritable histoire d'un jeune Indien d'Amérique.

Qui a dit « Rendez-moi mon argent, coquin ! » ? Réponse en fin d'émission... C'est Harpagon dans L'avare, de Molière.

La BD avec Molière justement, et le premier tome de Tartuffe (2 autres suivront) où l'art de parler en alexandrins puisque le texte de Molière est conservé.

Le bonus avec le Reader, le livre électronique qui peut contenir jusqu'à 7000 pages mais qui coûte 300 €...

L'émission se termine avec « Lisez, les enfants, lisez, c'est bon pour la santé », je ne sais pas si c'est médicalement prouvé, mais c'est vrai que c'est bon de lire, et d'écrire aussi, et d'écouter de la musique (enfin, pas de la purée musicale), etc.


Émission du 18 octobre (visible ici)

La minute du fan avec la chanteuse Anggun (son papa écrivait des livres pour enfants) qui lit pour donner des couleurs à la vie, des rêves car il est « nécessaire de lire ».

Le reportage avec Sophie Audouin-Mamikonian, l'auteur de Tara Duncan, une série prévue en 10 tomes et dont le tome 5 paraît actuellement. À l'aquarium de la Porte Dorée, la J.K. Rowling française explique comment elle s'inspire des plantes et des animaux pour créer ceux (environ 250) de l'univers magique de son héroïne.

Revue de presse des magazines avec Mon Quotidien, Le Journal de Mickey, Astrapi (qui fête ses 30 ans), les jeux intelligents d'Arkéo Junior et le concours BD de Tchô.

Mon libraire avec Anne qui propose l'album Soleil noir de Fred Bernard et François Roca (illustrations superbes pour cette histoire de Conquistador dans la cité Maya) et le premier tome d'un polar scientifique À la poursuite du Kraken (série Les Cryptides) d'Alexandre Moix.

Qui a dit « Le rire est le propre de l'homme » ? Réponse à la fin de l'émission... C'est Gargantua, dans Gargantua, de Rabelais.

La BD avec le tome 3 de Marzi, le témoignage d'une fillette de 7 ans dans la Pologne en guerre et sa vision du monde des adultes.


Émission du 25 octobre (visible ici)

La minute du fan avec Louis Dussol, le jeune acteur de Magique, dont les livres préférés sont Naruto et Titeuf. Il est important de lire car « on peut pas vivre sans ». C'est mignon, espérons que lorqu'il aura lu tout Naruto et tout Titeuf, il saura passer à autre chose !

L'événement avec Lire en Fête. Gulli est parti dans les coulisses des Archives Nationales qui proposaient des ateliers d'art héraldique (blasons du Moyen-Âge), de calligraphie médiévale (avec plume et encre comme à l'époque des rois), de sceaux, de bande dessinée avec création de storyboards.

La revue de presse des magazines avec Mon Quotidien, Gulli le Mag, Petit Léonard, le concours d'écriture sur le cheval de Zaza Mimosa, et l'article de Télérama sur Qui l'a lu ?

Mon libraire avec Sandrine qui propose la BD Sardine de l'espace (drôle, rebondissements, suspense, imagination) d'Emmanuel Guibert et Joann Sfar et l'album La Mammouth Académie en voyage (une fable écologique) de Neal Layton.

Qui a dit « Se taire, c'est pareil dans toutes les langues » ? Réponse en fin d'émission... C'est Le Chat, de Geluck (mon article sur Philippe Geluck et Le Chat).

Livre surprise ! avec Proverbes et dictons farfelus de Jean-Hugues Malineau et Pierre Caillou car « on rigole bien avec les mots quand on ose s'amuser avec ».


Émission du 1er novembre (visible ici)

La minute du fan avec Marylou, comédienne dans Vilaine qui, jeune, n'aimait pas lire de gros livres et qui préférait donc les nouvelles et le magazine J'aime Lire.

Le reportage au Salon Paris Manga puisque la France est le 3ème pays consommateur de manga après le Japon et les États-Unis. Les meilleurs ventes de manga sont Naruto chez les garçons et Nana chez les filles.

La revue de presse des magazines avec les mots croisés de Zaza Mimosa, le concours de reporter-journaliste de Wapiti, Mon Quotidien, Astrapi, Les Petites Sorcières.

Mon libraire avec Florian du Manga Café qui propose Fairy Tail (pour les garçons) et Card Captor Sakura (pour les filles) et aussi le tome 10 de Keroro (pour les références qu'on y trouve).

Qui a dit « Où serait le mérite si les héros n'avaient jamais peur ? » ? Réponse en fin d'émission... C'est Tartarin de Tarascon dans Tartarin de Tarascon, d'Alphonse Daudet.

La BD avec le nouveau tome de Tao le petit samouraï, de Richard Ryser qui signe une bande dessinée influencée par le manga.

Le bonus avec Chibi Japan Expo à Montreuil.

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11 novembre 2008 2 11 /11 /novembre /2008 08:07

GrandeLibrairie

Dans La grande librairie diffusée en direct et en public sur France 5 le jeudi 6 novembre, François Busnel parle de « la puissance de la littérature » suite à l'élection de Barack Obama aux États-Unis, et nous « emmène faire le tour du monde » avec ses invités, des écrivains voyageurs. Michel Le Bris et Atiq Rahimi sont tous les deux sur la liste finale du Goncourt (d'ailleurs attribué hier à Atiq Rahimi). Érik Orsenna lui était parti au Togo avant de recevoir le Goncourt et s'était dit « ça y est, je n'y penserai plus ». Au programme aussi une visite chez Ian McEvan à Londres.

 

AvenirEauOrsennaPortrait en images d'Érik Orsenna, docteur en économie, professeur à la Sorbonne et à Normale Sup, ancien conseiller culturel de François Mitterrand, prix Goncourt en 1988 avec L'exposition coloniale, élu en 1998 à l'Académie Française (fauteuil 17, celui précédemment occupé par Cousteau). Il paraît qu'il a un petit côté Tournesol, en tout cas les questions scientifiques le passionnent, il se nourrit de tout (« un conteur, c'est une tour dont toutes les fenêtres sont ouvertes et qui laissent le vent passer ») et il pense que chacun doit avoir un semblant de culture scientifique. Après son voyage au pays du coton, voici son enquête sur L'avenir de l'eau : il n'y a pas selon lui de crise globale de l'eau mais plusieurs crises régionales et les conflits s'accumulent, sont de plus en plus violents à cause de la pression démographique. L'eau étant « le miroir de nos contradictions », il préconise un retour à la géographie et à la solidarité régionale.

 

Le palmarès des ventes de la semaine est bousculé par les livres fantastiques et les premiers prix : Médicis pour Là où les tigres sont chez eux de Jean-Marie Blas de Roblès (invité la semaine prochaine) et Fémina pour Où on va, papa ? de Jean-Louis Fournier. Première place pour Révélation de Stephanie Meyer (4ème tome de Fascination, une série à succès commencée en 2005), deuxième place pour Ritournelle de la faim de Jean-Marie Gustave Le Clézio, troisième place pour Un monde sans fin de Ken Follett (la suite des Piliers de la terre) et quatrième place pour Courir de Jean Échenoz.

 

Portrait en images d'Atiq Rahimi, écrivain et cinéaste né en 1962 dans une famille afghane francophile, étudiant au lycée franco-afghan de Kaboul en 1973, exilé au Pakistan en 1984 puis en France en 1985 où il étudie la communication et l'audiovisuel (Sorbonne). En 2005 il adapte au cinéma son premier roman Terre et cendres, un film tourné en Afghanistan. Il est aussi un photographe « onirique, porté sur le rêve ». Syngué sabour, pierre de patience est le premier roman qu'il écrit directement en français. Jeune, il a lu les écrivains étrangers d'abord en persan, puis Les Misérables de Victor Hugo à 14 ans. Quelle choc pour lui qui ne nomme pas les personnages, les choses et qui parle de la folie, de l'intégrisme sans les nommer. Selon Orsenna, il est le « génie de l'évocation ». Rahimi pense qu'il existe 3 sortes de langues : les grammaticales comme l'allemand, les fonctionnelles comme l'anglais, et les rhétoriques comme le persan et le français qui permettent de « dire la même chose de plusieurs manières ». Je suis d'accord avec lui. En 2002, après la chute des talibans, il retourne en Afghanistan et se rend compte qu'il doit écrire dans une autre langue pour ses livres en chantier. La pierre de patience est dans la pensée populaire afghane, iranienne et tadjike, les gens parlent, ils « déversent sur elle », la pierre écoute puis éclate et les gens sont libérés de leurs malheurs, de leurs souffrances. Le roman est un huis-clos entre une femme et son mari qu'elle n'a vu que quelques semaines en 10 ans de mariage : devant le corps de son époux, la femme prie silencieusement puis se révèle et raconte son passé, ses secrets. L'islam interdit les objets fétiches mais les croyants vénèrent la Kaaba à La Mecque, qui ne serait qu'une énorme pierre de patience. Rahimi veut parler des femmes afghanes comme de toutes les femmes, il cite en exemple des poèmes pachtounes érotiques écrits par des femmes (anonymes). Question d'Orsenna : « Et si la pierre de patience était la planète entière et à la fin, elle va éclater » ?! Rahimi pense que « toute histoire exige un sacrifice », oui mais de qui ?

 

« Cap sur Londres à la rencontre de Ian McEwan » pour parler de son nouveau roman, Sur la plage de Chesil, une critique au vitriol de l'Angleterre des années 60. « C'est l'histoire d'une nuit de noces qui tourne au cauchemar » car les jeunes mariés, vierges, n'y connaissent rien du tout au sexe et c'est le désastre. L'auteur a un grand cahier, il s'assoit à son bureau, note ses idées puis écrit son roman. Ici, les deux personnages sont Edward issu des classes moyennes inférieures et Florence des classes moyennes supérieures un peu bohèmes. Edward tombe amoureux et découvre le monde de Florence, la bonne nourriture. C'est la rencontre entre deux branches de la société anglaise. La musique est importante aussi, Florence est violoniste, elle aime Mozart, Edward n'aime pas la musique classique, il aime le rock et le rhythm and blues. Elle est dévorée par son ambition de diriger un quatuor à cordes, lui rêve de lui faire aimer le rock mais elle ne comprend pas cette musique. Leurs goûts musicaux différents reflètent le gouffre qui les sépare, le malentendu qui crée les tensions. McEwan pense qu'il pourrait situer ce roman à notre époque malgré l'omniprésence du sexe au cinéma, dans les magazines, partout.

 

« Retour sur le plateau de La grande librairie », avec les pronostics des libraires pour le Goncourt : 3 libraires citent Un chasseur de lion d'Olivier Rolin (j'avoue que je l'ai commencé il y a 3 ou 4 semaines et que j'ai du mal à le finir...), 2 libraires citent Là où les tigres sont chez eux de Jean-Marie Blas de Roblès (ma préférence va à ce roman ainsi qu'à Une éducation libertine de Jean-Baptiste Del Amo), d'autres sont cités une fois : Où on va, papa ? de Jean-Louis Fournier, Syngué sabour, pierre de patience d'Atiq Rahimi, Les accomodements raisonnables de Jean-Paul Dubois et Le rêve de Machiavel de Christophe Bataille.

 

BeauteMondeLeBris.gifPortrait en images de Michel Le Bris, né à Saint Malo, écrivain voyageur, vieux loup de mer breton, fondateur de La cause du peuple avec Sartre en 1970, passionné de jazz, de littérature de voyage, créateur du Festival Étonnants Voyageurs il y a 20 ans. Son roman (qui n'est que le deuxième sur une trentaine de livres), La beauté du monde raconte l'histoire de Martin Johnson et de son épouse Osa. Martin Johnson est une légende des années 20, un aventurier mystérieux hanté par Jack London. Il a pris des milliers de photos en Afrique, en particulier au Kénya, découvrant des territoires encore inconnus. Il est l'inventeur du cinéma animalier. Son épouse, Osa, qu'il avait enlevée alors qu'elle avait 16 ans et qui voyageait avec lui, est devenue tireuse d'élite : elle abattait les animaux qui chargeaient pendant que Johnson les filmaient. À cette époque, il y avait une prise de pouvoir de la jeunesse et des femmes à New York, avec la création artistique, le jazz et le jungle jazz, etc.

 

L'émission se termine avec quelques questions de téléspectateurs. « Si vous ne deviez garder qu'un seul livre d'un écrivain voyageur » : L'usage du monde de Nicolas Bouvier pour les trois auteurs. Atiq Rahimi a-t-il déjà reçu des menaces ? « Non, pas encore ». J'aime la conclusion de Michel Le Bris : « se perdre soi, pour se trouver, trouver l'étranger en soi, l'autre en soi » et le dessin de Jul sur « la littérature, une arme de construction massive » !

 

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