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28 août 2014 4 28 /08 /août /2014 03:15

Vous vous rappelez du challenge Écrivains japonais en 2013 ? C'était Adalana ! Elle revient à la rentrée avec le challenge Écrivains japonais d'hier et d'aujourd'hui. Contente ! Parce que je n'ai pas lu d'auteurs japonais depuis le début de l'année...

 

Alors, un nouveau logo, très joli, infos et inscription chez Adalana + le groupe Facebook.

 

L'objectif est tout simple : lire des « livres écrits par des écrivains de nationalité japonaise » du 1er septembre 2014 au 31 août 2015.

 

Il y a 4 catégories et je vais commencer par la plus petite juste pour le plaisir de « passer à la catégorie supérieure en cours de route » !

 

Rônin 浪人 = 1 livre

Samuraï = 2 livres

Daimyô 大名 = 4 livres

Shôgun 将軍 = 8 livres et plus.

 

Mes articles pour ce challenge

...

 

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26 mars 2014 3 26 /03 /mars /2014 00:04

ISHIDA Hiroyasu 石田 祐康, surnommé Tete, est né en 1988 et a étudié à l'Université Seika de Kyoto.

Il a déjà réalisé des courts métrages d'animation que vous pouvez voir sur http://www.youtube.com/user/ishidahiroyasu.

 

Voici son nouveau film sorti en mars 2014 : La chaise de Paulette ポレットのイス, réalisé avec le studio Colorido pour les 10 ans du programme noitaminA (Animation à l'envers !) de Fuji TV.

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5 février 2014 3 05 /02 /février /2014 03:58

Suite à la sortie en salles du nouveau (dernier ?) film de Hayao Miyazaki, Le vent se lève, Fleur – du blog Un œil des mots – crée le Challenge Hayao Miyazaki pour l'année 2014.

 

Infos, logos et inscription chez Fleur.

 

L'objectif de ce challenge est de regarder un ou plusieurs films de Miyazaki ou des studios Ghibli 株式会社スタジオジブリ (Kabushiki gaisha Sutajio Jiburi) qu'il a cofondés avec Isao Takahata en 1985.

 

J'ai demandé à Fleur si la lecture des mangas de Miyazaki comptaient et si une visite du studio Ghibli comptait : elle m'a répondu oui alors je me suis inscrite !

 

La liste des animations du Studio Ghibli

Quand je publierai un article, je rajouterai le lien.

Avant la création du Studio Ghibli

1968 : Horus, prince du Soleil 太陽の王子 ホルスの大冒険 (Taiyô no ôji : Horus no daibôken) réalisé par Isao Takahata

1972 : Panda petit panda パンダ・コパンダ) réalisé par Isao Takahata

1974 : Heidi アルプスの少女ハイジ (Alps no shôjo Heidi) série réalisée par Isao Takahata

1976 : Marco 母をたずねて三千里 série réalisée par Isao Takahata

1978 : Conan, le fils du futur 未来少年コナン (Mirai shônen Conan) série réalisée par Hayao Miyazaki

1979 : Anne, la maison aux pignons verts 赤毛のアン (Akage no An) série réalisée par Isao Takahata

1979 : Le château de Cagliostro ルパン三世 カリオストロの城 (Lupin sansei : Kariosutoro no shiro) réalisé par Hayao Miyazaki

1981 : Kié la petite peste じゃリン子チエ (Jarinko Chie) réalisé par Isao Takahata

1982 : Goshu le violoncelliste セロ弾きのゴーシュ (Cello hiki no ôshu) réalisé par Isao Takahata

1984 : Nausicaä de la vallée du vent 風の谷のナウシカ (Kaze no tani no Naushika) réalisé par Hayao Miyazaki

Après la création du Studio Ghibli

1986 : Le château dans le ciel 天空の城ラピュタ (Tenkû no shiro Rapyuta) réalisé par Hayao Miyazaki

1988 : Mon voisin Totoro となりのトト (Tonari no Totoro) réalisé par Hayao Miyazaki

1988 : Le tombeau des lucioles 火垂るの墓 (Hotaru no haka) réalisé par Isao Takahata

1989 : Kiki la petite sorcière 魔女の宅急便 (Majo no takkyûbin) réalisé par Hayao Miyazaki

1991 : Souvenirs goutte à goutte おもひでぽろぽろ (Omohide poro poro) réalisé par Isao Takahata

1992 : Porco Rosso 紅の豚 (Kurenai no buta) réalisé par Hayao Miyazaki

1993 : Je peux entendre l'océan 海がきこえる (Umi ga kikoeru) réalisé par Tomomi Mochizuki

1994 : Pompoko 平成狸合戦ぽんぽこ (Heisei tanuki gassen Ponpoko) réalisé par Isao Takahata

1995 : Si tu tends l'oreille 耳をすませば (Mimi wo sumaseba) réalisé par Yoshifumi Kondô

1997 : Princesse Mononoké もののけ姫 (Mononoke hime) réalisé par Hayao Miyazaki

1999 : Mes voisins les Yamada ホーホケキョとなりの山田くん (Hôhokekyo tonari no Yamada-kun) réalisé par Isao Takahata

2001 : Le voyage de Chihiro 千と千尋の神隠し (Sen to Chihiro no kamikakushi) réalisé par Hayao Miyazaki

2002 : Le royaume des chats 猫の恩返し (Neko no ongaeshi) réalisé par Hiroyuki Morita

2004 : Le château ambulant ハウルの動く城 (Hauru no ugoku shiro) réalisé par Hayao Miyazaki

2006 : Les contes de Terremer ゲド戦記 (Gedo senki) réalisé par Gorô Miyazaki

2008 : Ponyo sur la falaise 崖の上のポニョ (Gake no ue no Ponyo) réalisé par Hayao Miyazaki

2010 : Arrietty, le petit monde des chapardeurs 借りぐらしのアリエッティ (Karigurashi no Arietti) réalisé par Hiromasa Yonebayashi

2011 : La colline aux coquelicots コクリコ坂から (Kokuriko zaka kara) réalisé par Gorô Miyazaki

2013 : Le vent se lève 風立ちぬ (Kaze tachinu) réalisé par Hayao Miyazaki

2013 : L'histoire de la princesse Kaguya かぐや姫の物語 (Kaguya-hime no monogatari) réalisé par Isao Takahata

2014 : Quand Marnie était là 思い出のマーニー (Omoide no Marnie) réalisé par Hiromasa Yonebayashi

 

Dans ce challenge, il est aussi possible de lire un ou plusieurs livres qui ont été recommandés par Miyazaki lors de son exposition au Koshi Literary museum, et qui l'ont souvent inspirés, à savoir (ma foi, si je lis un de ces livres, j'y mettrai un lien) :

Le petit prince d'Antoine, de Saint-Exupéry

Les aventures de Tit’ Oignon, de Gianni Rodari

La rose et l'anneau, de William M. Thackeray

The little bookroom (Le petit salon de lecture), d'Eleanor Farjeon

Les trois mousquetaires, d'Alexandre Dumas

Le jardin secret, de Frances Hodgson Burnett

Le trésor des Nibelungs, de Gustav Schalk

Les aventures d'Alice au pays des merveilles, de Lewis Carroll

Les aventures de Sherlock Holmes, d'Arthur Conan Doyle

Une ferme norvégienne, de Marie Hamsun

Le petit cheval bossu, de Piotr Pavlovitch Erchov

Souvenir entomologique, de Jean-Henri Fabre

Miracle tales from old Japan. Buddhist moral tales, de Tsutomu Mizukami

La mort d'Ivan Ilitch, de Léon Tolstoï

L'aigle de la neuvième légion, de Rosemary Sutcliff

Winnie the Pooh, d'Alan Alexander Milne

Les princes du vent, de Michel-Aimé Baudouy

Quand Marnie était là, de Joan G. Robinson

Un hiver sans fin, de Laura Ingalls Wilder

Le vent dans les saules, de Kenneth Grahame

The ship that flew, de Hilda Lewis

Flambard, de K.M. Peyton

Tom et le jardin de minuit, de Philippa Pearce

Les aventures de Tom Sawyer, de Mark Twain

Heidi, de Johanna Spyri

Vingt mille lieues sous les mers, de Jules Verne

Les chapardeurs, de Mary Norton

Nine fairy tales : and one more thrown in for good measure, de Karel Capek

Hirondelles et amazones, d'Arthur Ransome

La classe volante, d'Erich Kästner

Robinson Crusoé, de Daniel Defoe

L'île au trésor, de Robert Louis Stevenson

Douze mois, de Samuil Marchak

Tistou les pouces verts, de Maurice Druon

The man who planted the welsh onionsde, de Kim So-un

Contes étranges du studio du bavard, de Pu Songling

Les voyages du Docteur Dolittle, de Hugh Lofting

Le voyage en Occident, de Cheng'en Wu

Le petit Lord Fauntleroy, de Frances Hodgson Burnett

From the mixed-up files of Mrs. Basil E. Frankweiler, d'Elaine Lobl Konigsburg

Les enfants du village, d'Astrid Lindgren

Bilbo le hobbit, de J.R.R. Tolkien

Le sorcier de Terremer, d'Ursula K. Le Guin

Le cheval d'argent, d'Elizabeth Goudge

Nous étions cinq, de Karel Polacek

L'histoire de Jane Addams, de Clara Ingram Judson

La femme radium, d'Eleanor Polacek

L'incident Otterbury, de Cecil Day-Lewis

Les patins d'argent, de P.-J. Stahl et Mary Mapes Dodge

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26 décembre 2013 4 26 /12 /décembre /2013 01:52

Dictionnaire des idées reçues sur l'Asie et l'Orient est un essai de Régis Poulet paru aux éditions Zaporogue en février 2009 (91 pages, 3,98 €).

 

Régis Poulet est né le 3 mai 1966 à Lyon (Rhône). Il est diplômé de géologie, de philosophie, docteur en littérature comparée (il enseigne en lycée et à l'université), traducteur, astronome amateur et passionné d'ornithologie (ses photos d'oiseaux). Il travaille à La Revue des Ressources (RdR) depuis 2003 (rubriques Asiatiques, Idées, Feuillets africains et dossier Kenneth White) et a relancé l'Atelier géopoétique du Rhône en 2011. Du même auteur : L'Orient : généalogie d'une illusion (2002).

 

Dans son introduction, l'auteur nous dit que « il ne se passe pas une semaine […] sans qu'il ne soit question de l'Asie ou de l'Orient » : politique, arts, littérature... Il a eu donc l'idée d'écrire ce petit dictionnaire des idées reçues en utilisant humour et décalage.

 

Par exemple, le premier mot est aïkido : « ça commence mal, on a déjà mal avant d'avoir rien fait. Plein le dos des Japonais ! ». Et plus loin, bonsaï : « arbre en pot qui a été torturé. Si ce n'était pas japonais, on jurerait que c'est chinois... ».

 

Vous l'aurez compris, ça ne se prend pas au sérieux (même si les définitions sont recherchées) et ne vous inquiétez pas, l'auteur n'a rien contre les Japonais ou les Chinois : c'est toute l'Asie qu'il passe en revue de A à Z (noms communs, noms propres, lieux…) et c'est vraiment intéressant et amusant (omoshiroi, diraient les Japonais).

 

D'autres exemples ?

Canard : « toujours laqué en Asie, comme les meubles. »

Derviches : « des tourneurs comme on n'en fait plus. »

Fakir : « métier de pointe. »

Ikebana : « trois ou quatre pauvres tiges perdues dans un modeste vase. Dire que certains prennent des cours pour en arriver à ça ! »

Lotus : « nénuphar protée de l'Asie qui fournit des fleurs, des graines, des positions de yoga, des pole position, des motifs décoratifs et du papier toilette. »

Sage : « est Chinois alors que le saint est Indien. Possède une longue barbe clairsemée et s'exprime par énigme (lorsqu'il est aveugle, cela ajoute bien sûr à la clarté de ses pensées). »

Zen : « synonyme japonais de 'cool'. Tout ce que les Japonais font de bien vient du zen. Mot anti-stress. »

 

Ma définition préférée

Samouraï : « guerriers qui poussent des cris effroyables dans les films de Kurosawa et qui s'ouvrent le ventre à la moindre contrariété. »

 

Après le dictionnaire, l'auteur continue avec Un peu de sérieux, texte dans lequel il parle de l'Inde (mythe aryen, sanskrit, bouddhisme) et d'autres thèmes comme le despote en Asie, les estampes japonaises (ukiyo-e), le hara-kiri (seppuku), les idéogrammes chinois, le Qi, la réincarnation, le Zen, etc.

 

Ah, l'Asie... Fascination, imaginaire, fantasme, méconnaissance, mauvaise interprétation, menace... Tout y est !

 

En fin de volume :

- une bibliographie d'œuvres que l'auteur juge représentatives (je note la présence de Le mystérieux Docteur Fu Manchu, de Sax Rohmer, roman qui fut un coup de cœur pour moi) ;

- des conseils pour la collection Connaissance de l'Orient de Gallimard et l'éditeur Philippe Picquier qui selon lui sont « indispensables pour sortir des clichés » ;

- et la rubrique Asiatiques qu'il dirige sur La Revue des Ressources.

 

Voilà donc un petit livre à la fois divertissant et instructif qui mérite d'être plus connu !

 

Une lecture pour le challenge Petit Bac 2013 (catégorie Lieu).

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23 décembre 2013 1 23 /12 /décembre /2013 02:23

Il y a cinq ans, le 23 décembre 2008, j'étais au Japon, dans la cour du Palais impérial (ouvert uniquement à cette occasion) pour l'anniversaire de l'Empereur Akihito. Il était accompagné de son épouse, Michiko Shôda. Ce jour-là, il a annoncé officiellement qu'il luttait contre le cancer et ce fut encore plus émouvant que prévu. J'ai été particulièrement émue lorsque j'ai entendu tous ces Japonais (et aussi des étrangers) crier banzaï en secouant des milliers de petits drapeaux : le bruit de ces drapeaux, ça m'a donné des frissons et je dois dire que le Japon me manque... Cinq ans après, l'Empereur Akihito est toujours là et j'ai été touchée lorsqu'il s'est rendu (à ses frais et avec tous les risques que cela impliquait) avec son épouse auprès des victimes de Fukushima (il s'est agenouillé humblement devant les gens, vous en connaissez beaucoup qui font ça ?). Aujourd'hui, il fête ses 80 ans (il est né en 1933) alors banzaï et longue vie à l'Empereur !

 

 

 

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16 décembre 2013 1 16 /12 /décembre /2013 00:32

Le livre du thé est un essai de Kakuzô Okakura paru aux éditions Synchronique en septembre 2013 (167 pages, 12,90 €, ISBN 978-2-917738-16-0). The book of tea (1906) est traduit de l'anglais par Aurélien Clause.

 

Je remercie Héloïse et Synchronique éditions de m'avoir envoyé ce livre après ma lecture de Gilgamesh, de Stephen Mitchell.

 

Kakuzô Okakura (岡倉天心) naquit le 14 février 1862 à Yokohama (Japon). Son père était un samouraï de haut rang. Enfant, il étudia les classiques de la littérature chinoise dans un temple bouddhiste. Il a huit ans lorsque les bateaux du commodore Perry arrivent dans la baie de Tokyo, ouvrant le Japon fermé depuis plus de deux siècles. Il étudia les langues et la culture occidentales dès 1877. Il devint cofondateur de la première Académie des Beaux-Arts à Tokyo et en devint l'administrateur en 1890 avant de créer l'Institut des Beaux-Arts du Japon en 1998. En 1904, il se rendit aux États-Unis et fut nommé conservateur du Département des Arts chinois et japonais du Musée des Beaux-Arts de Boston. Il défendit le patrimoine culturel et artistique japonais (à cette époque menacé) et écrivit plusieurs livres en anglais pour relier Orient et Occident. Il mourut le 2 septembre 1913.

 

The book of tea est originellement paru en 1906 à Boston (États-Unis), directement en anglais : ce texte était alors « destiné au cercle restreint des érudits du Boston du début du XXe siècle » mais « a touché en vagues concentriques un public toujours plus vaste » (préface de l'éditeur, page 7) et il permet, depuis plus d'un siècle, de découvrir l'art du thé et la culture japonaise. Ce livre, précédemment publié aux éditions Philippe Picquier (en 1996 et 2006), est réédité ici dans une nouvelle traduction à l'occasion du centième anniversaire de la mort de Kakuzô Okakura.

 

Si j'ai été surprise par le petit format du livre quand je l'ai reçu, j'ai vite été séduite par ce très joli livre-carnet qu'il est possible d'emmener partout et par l'élastique vert qui symbolise le thé vert et peut servir de marque-page.

Quant au contenu, il est tout bonnement une mine pour qui aime le thé et/ou le Japon !

Okakura écrit avec délicatesse et raffinement cette fameuse Voie du thé, cha-no-yu, issue du rituel zen, qui « consiste simplement à ramasser du bois, à faire bouillir de l'eau et à boire du thé, rien de plus » selon le grand maître de thé Sen no Rikyû (page 8).

Je vous rassure, je ne vais pas ramasser de bois et je ne fais pas bouillir l'eau pour préparer mes thés verts, qu'ils soient japonais, coréens ou chinois !

 

Vous apprendrez donc que le thé fut une médecine avant d'être une philosophie, un art et une boisson, qu'il a suivi une évolution et qu'il y a plusieurs courants et écoles de thé, reliés au Zen (Japon) et au Tao (Chine, d'où le thé est originaire), qu'il existe des classiques du thé comme le Tcha-king (en 3 volumes !) du poète Lou Yu qui a formulé le Code du thé ainsi que des Chambres de thé, suki-ya, et des maîtres du thé.

Qu'est-ce que le thé, comment le cultive-t-on et le récolte-t-on, commet sélectionne-t-on les feuilles, quels ustensiles utilise-t-on (Lou Yu en décrit vingt-quatre !) pour sa préparation et comment le prépare-t-on ? Si vous souhaitez connaître la réponse à une ou plusieurs de ces questions fondamentales, ce livre est fait pour vous !

Et Okakura parle aussi de spiritualité, d'histoire, d'architecture, d'art, de contes, et même de fleurs et de danse !, ce qui montre bien que le thé, c'est bien plus que du thé !

De plus, cet essai est abondamment illustré avec des estampes du célèbre Katsushika Hokusai (1760-1849), de pures merveilles.

 

J'ai noté quelques beaux extraits pour les partager avec vous.

 

Sur le taoïsme

« La vigueur d'une idée ne réside pas moins dans son aptitude à s'imposer dans la pensée de son temps que dans sa capacité à dominer les mouvements ultérieurs. » (page 60).

« Pour le taoïste, celui qui se rend maître de l'art de la vie est l'Homme Véritable. » (page 67) et un peu plus loin, « Pour lui [le taoïste], les trois joyaux de la vie sont la Compassion, la Simplicité et la Modestie » (page 68).

 

Sur le zen

« Le zen, comme le taoïsme, est le culte du Relatif. Un maître le définit comme l'art de discerner l'étoile polaire dans l'hémisphère sud. La vérité ne peut être atteinte que par la compréhension des contraires. […] Rien n'est réel, si ce n'est ce qui touche au fonctionnement de notre esprit. » (page 70) et cette histoire :

« Houei-neng, le sixième patriarche, vit un jour deux moines qui observaient le drapeau d'une pagode flotter au vent.

L'un déclara :

– C'est le vent qui bouge.

L'autre :

– C'est le drapeau qui bouge.

Houei-neng leur expliqua alors que le mouvement réel n'était ni celui du vent ni celui du drapeau mais provenait de leur propre esprit. » (pages 70-71).

J'adore ! Vous savez pourquoi ? Parce que les trois ont raison !

 

Sur l'histoire

« Riche d'anecdotes, d'allégories et d'aphorismes, l'histoire serait sans valeur si elle n'était pas édifiante et divertissante. » (page 61) : clin d'œil à mon ami F., historien et écrivain à ses heures pas perdues.

 

Sur l'art

« […] l'art n'a de valeur que dans la mesure où il nous parle. Il est un langage universel seulement si notre sensibilité l'est également. » (page 118).

Et ce passage superbe : « Artistes qui luttent, âmes lasses tapies dans l'ombre d'un froid dédain ! Quelle inspiration peut leur offrir notre siècle égocentrique ? Le passé peut bien regarder avec pitié la pauvreté de notre civilisation ; le futur rira de la stérilité de notre art. Nous détruisons l'art en détruisant le Beau au cœur de la vie. Si seulement quelque sorcier pouvait, dans le tronc de notre civilisation, sculpter une harpe dont les cordes résonneraient sous les doigts d'un génie ! » (page 123).

 

Mais revenons au thé !

« Grande fut l'ingéniosité des maîtres de thé lorsqu'ils produisirent ces effets de sérénité et de pureté. » (page 85).

« Ainsi, dans la chambre de thé, on suggère la fugacité de l'existence par le toit de chaume, la fragilité par les minces piliers, la légèreté par la structure de bambous et l'insouciance apparente par l'usage de matériaux familiers. L'éternel ne se trouve que dans l'esprit qui, incarné dans la simplicité du décor, l'embellit de la subtile lumière de son raffinement. » (page 94).

 

Le livre du thé est comme un livre-bonheur qui apporte une lecture enrichissante et édifiante et qui, je l'espère, vous amènera à découvrir le thé – si ce n'est déjà fait – et à élever votre esprit, loin du tumulte ambiant. Mais je vous souhaite quand même de passer de belles fêtes, calmes et sereines, et pourquoi pas de rajouter ce petit livre au pied du sapin ?

 

Pour les challenges 1 % de la rentrée littéraire 2013 (essai), L'art dans tous ses états (art du thé et estampes), Beaux livres (malgré sa petite taille !), Des livres et des îles (Japon), Écrivains japonais, Petit Bac 2013 (catégorie Aliment/boisson) et Un classique par mois (première parution en 1906).

 

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14 novembre 2013 4 14 /11 /novembre /2013 04:59

Yanaka, histoires de chats (tome 1) est un manga de Megumi Wakatsuki paru aux éditions Komikku en octobre 2013 (153 pages, 7 €, ISBN 979-10-91610-30-8). Yanyaka sanpo (やにゃかさんぽ) est traduit du japonais par Sahé Cibot.

 

Megumi Wakatsuki (わかつきめぐみ) est née un 6 février à Niigata ; elle a grandi à Kanazawa dans la préfecture d'Ishikawa. Elle est l'auteur de plusieurs mangas en particulier shôjo (publiés depuis 1982 au Japon).

Plus d'infos sur Yanyaka sanpo – paru en avril 2011 – sur le site de l'éditeur japonais, http://www.hakusensha.co.jp/yanyaka/. Le tome 2 est paru en mars 2013.

 

La quatrième de couverture nous dit « Un manga / guide de voyage sur un des plus beaux quartiers de la capitale japonaise ». Pourtant Yanaka est un quartier que je ne connais pas ! Je m'en suis approchée au sud-est (parc d'Ueno) mais je n'ai pas été si au nord de Tokyo. Il sera sûrement en bonne position lors de mon prochain séjour au Japon (un jour...). En attendant, je le découvre grâce à ce manga mignon et amusant.

 

C'est la nuit, un chaton noir (avec une tache blanche en forme de pétale de cerisier sur le dos) abandonné erre en pleurant dans le cimetière de Yanaka. Il est recueilli par Daisuke, un gros matou, qui lui disant « enfant d'Edo » induit le chaton en erreur : celui-ci appellera ensuite Daisuke monsieur Edo. Le quartier étant celui de Yanaka, c'est le nom que monsieur Edo veut donner au chaton mais il prononce Yanyaka (nya signifie miaou en japonais).

« Yanaka.

Yanyaka ?

Je te dis Yanaka avec un « na » !

Ya... Yanyaka ?

Tu as un problème d'audition ou quoi ? Je te dis Ya-na-ka !!! Ah ! Tu commences à m'agacer ! » (page 6).

Ainsi le chaton a maintenant un nom, Yanyaka ! Et il va découvrir son nouvel habitat et les traditions du quartier (bouddhisme, foire aux livres d'occasion...) avec monsieur Edo, tata Mikè (c'est comme ça qu'il appelle l'épouse de monsieur Edo) et son nouvel ami : Yashichi surnommé Nûbô, puis plus tard les petites Hina, Fumi, Myo, Yori, Ine et Mutsu qui vont l'appeler Yanyanya ou Nyâni.

« Monsieur Edo d'un côté, tata Mikè de l'autre, je suis bien au chaud. C'est cette chaleur, mon cadeau de Noël. » (page 48).

« Tu en sais des choses, Nûbô.

C'est parce que j'aime l'endroit où je vis. » (page 85).

 

 

Les chapitres (moins de 10 pages) correspondent à un lieu de Yanaka : le cimetière, le mur Tsuijibei, le parc mémorial Okakura Tenshin, un temple, un sanctuaire, le cèdre de l'Himalaya, les cerisiers en fleurs... À la fin des chapitres : un paragraphe avec le journal de Yanyaka en haut et un paragraphe avec l'explication de monsieur Edo en bas. Idéal pour se familiariser avec ce quartier et avoir envie de le visiter en vrai ! Et à la fin, une postface de l'auteur qui raconte sa découverte de Yanaka et sa vie de mangaka.

 

Amoureux des chats, amoureux du Japon, ce manga est fait pour vous ! Il est mignon, agréable à lire et pas répétitif car il se passe quelque chose de nouveau à chaque chapitre. Par contre, la visite de ce quartier va-t-elle intéresser les plus jeunes ? Je serais curieuse d'avoir leurs avis ! Et les vôtres aussi bien sûr !

 

Une lecture pour les challenges Animaux du monde et Totem (pour les chats) et Petit Bac 2013 (catégorie Lieu).

 

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12 juillet 2013 5 12 /07 /juillet /2013 03:59

1 000 vents, 1 000 violoncelles est un album illustré de Hideko ISE paru aux éditions Nobi Nobi en mai 2010 (44 pages, 14,50 €, ISBN 978-2-918857-02-0). Cet album paru en 2000 au Japon est traduit du japonais par Dominique Palmé.

 

Hideko Ise, née en 1949, est auteur, illustratrice jeunesse et violoncelliste.

 

Le narrateur est un garçon qui a perdu son chien, Grey.

À son cours de violoncelle, il y a une nouvelle élève qui vient de Kôbe.

Ils se lient d'amitié et s'entraînent afin de participer à un concert de soutien pour la reconstruction de Kôbe détruite par le tremblement de terre (en 1995).

« Pendant que vous jouez, écoutez bien les sonorités de tous les autres musiciens, et essayez de vous fondre à elles, d'un seul cœur. » (page 15).

Ils vont faire la connaissance d'un vieux monsieur de l'orchestre qui était à Kôbe pendant le tremblement de terre.

 

Ce concert a bien eu lieu : à Kôbe le 29 novembre 1998 avec plus de 1 000 violoncellistes. Ça devait être magnifique. En tout cas, cet album illustré l'est et il délivre un beau message plein d'émotion.

 

« La musique seule peut parler de la mort » André Malraux (La condition humaine).

 

Cet éditeur, Nobi, Nobi, c'est du costaud ! Les albums sont superbes (textes, illustrations, présentation...). En voici la preuve avec deux illustrations. (cliquez pour les voir en taille plus grande).

 

Une belle lecture pour les challenges Je lis aussi des albumsDes livres et des îles (Honshû, Japon) et Petit Bac 2013 (catégorie Chiffre / nombre).

 

Et pour vous, des photos du mémorial de Kôbe (photos personnelles en basse définition ; merci de ne pas les utiliser sans ma permission).

 

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29 avril 2013 1 29 /04 /avril /2013 03:27

Les otages du Dieu-Dragon, premier tome de la série Yakusa Gokudo, de Michel Honaker est paru aux éditions Flammarion en février 2013 (266 pages, 13 €, ISBN 978-2-0812-8656-6).

 

Michel Honaker naît en 1958 à Mont de Marsan dans les Landes. Il publie des nouvelles dès la fin des années 70 puis des romans et depuis le début des années 90 également de la littérature jeunesse. Ses genres de prédilection sont : science-fiction, anticipation, fantastique, espionnage, roman policier, aventure.

 

Je remercie Brigitte et les éditions Flammarion pour ce roman (que je regrette d'avoir laissé plus de deux mois dans ma PàL).

 

Quatre jours avant les festivités de Danjiri (*).

La nuit, dans le port de Kishiwada, près d'Osaka, un homme est surpris en train de rôder près des containers remplis de cigarettes de contrebande. Les yakusas font regretter à ce bakayaro (imbécile, abruti) sa curiosité. Saburo, d'abord resté dans la voiture, intervient pour sauver la vie du soi-disant touriste. « Monsieur Wakamatsu a prévenu. Aucun scandale. Pas de vagues avant le Danjiri. » (page 19).

Ensuite Saburo remarque au loin « une jeune femme aux longs cheveux mouillés ». Laissant ses compagnons repartir sans lui, il recueille l'inconnue qui lui fait penser à Otohimé-sama (la princesse des mers, fille du Dieu-Dragon), du conte qu'il aimait tant lorsqu'il était enfant.

Le lendemain matin, il est arrêté par la police pour un interrogatoire. Saburo ne retrouve pas le commissaire Eguchi, parti à la retraite, mais Inoué, un jeune lieutenant ambitieux qui tient le clan Wakamatsu à l'œil et qui en sait beaucoup trop sur le touriste et la jeune femme de la veille.

Saburo a jusqu'à seize heures pour remettre la jeune femme à la police, ordre du lieutenant Inoué, confirmé par Wakamatsu, le chef du clan. « Il n'y avait pas à discuter davantage. » (page 65).

Mais la jeune femme n'est pas une Coréenne entrée illégalement au Japon, elle est Mariko Onaga, enlevée lorsqu'elle avait 10 ans sur la plage où elle jouait au cerf-volant.

 

(*) Danjiri Matsuri だんじり祭 est un festival plus que tricentenaire qui a lieu chaque année en septembre dans la ville de Kishiwada. Grâce à des chars traditionnels en bois (danjiri), les jeunes hommes montrent leur force et leur endurance. Infos et photos sur http://sakai-danjiri.com/ (même si vous ne comprenez pas le japonais, vous pouvez admirer les chars en cliquant sur les vignettes).

 

Ma phrase préférée

« Chaque poisson possède une odeur bien particulière. Chaque mensonge aussi. » (page 29).

 

J'ai été touchée par Madame Tetsuko Shirai, la maman de Saburo, dont les ancêtres étaient samouraïs, son éducation, son mode de vie simple et heureux ; elle apporte un peu de douceur au milieu de la violence de ce monde (pas seulement des yakusas), et puis elle va enquêter pour découvrir qui est Mariko, c'est trop mignon.

 

Les problèmes entre le Japon et la Corée du Nord, et l'actualité japonaise sont abordés.

« Elle suivit d'un œil distrait les informations. La Corée du Nord avait une nouvelle fois lancé un missile en direction du Japon, de portée heureusement trop courte pour atteindre la côte. Ce n'étaient que des manœuvres d'intimidation, destinées à rappeler au voisin l'existence du risque de guerre... À Tokyo, les immeubles tremblaient encore à cause de l'activité sismique. Et quant aux fruits et légumes, certains présentaient toujours des taux de radioactivité au-dessus de la normale après les incidents nucléaires de ces dernières années. Rien que le quotidien habituel, dont tout le monde s'accommodait. » (page 25).

« C'est regrettable car la Corée du Nord est un pays merveilleux, répliqua le colonel sur un ton presque poétique. Tous les habitants vivent dans le bonheur grâce à la clairvoyance et à la générosité de notre « Grand Leader ». Il est notre phare. Il est notre guide. Je ne comprends pas pour quelle raison ma fille a quitté ce paradis sur terre, alors que tout lui était promis. La fortune, le respect, et un mariage honorable. » (page 195).

 

Dans une courte introduction, l'auteur prévient que « ce roman a été inspiré par des événements et des personnages réels » (page 9). Effectivement, depuis les années 1960, de nombreuses Japonaises (des garçons aussi) ont été enlevées par les Nord-Coréens puis adoptées ou mariées de force, comme Megumi Yokota, kidnappée à l'âge de 13 ans en 1977 : des documentaires ont été réalisés à son sujet et Megumi, un manga en deux tomes, est paru en 2004-2005 avec aux commandes Sôichi Moto et ses parents, Sakie et Shigeru Yokota, et a inspiré un film d'animation réalisé par Omori Hidetoshi en 2008.

 

Ce roman d'action haletant (il se déroule sur 4 jours seulement) entre dans les challenges :

Des contes à rendre (conte de la princesse Otohimé, fille du Dragon des mers),

Printemps coréen (relations entre le Japon et la Corée du Nord, enlèvements d'enfants par les Nord-Coréens),

Des livres et des îles (région du Kansai, Honshû, Japon),

Jeunesse & young adults # 2, Le crime n'a pas de frontière, Thrillers et polars.

 

 

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27 septembre 2012 4 27 /09 /septembre /2012 07:24

DestinMiyuki.jpgLe destin blanc de Miyuki est un album illustré de Kochka et Judith Gueyfier paru aux éditions Milan en mai 2010 (48 pages, 13,90 €, ISBN 978-2-7459-4387-3).

 

Kochka est née en 1964 au Liban (mère libanaise, père français) et vit en France depuis 1976. Après avoir étudié le Droit et exercé comme avocat, elle décide de se consacrer à la littérature jeunesse.

 

Judith Gueyfier est née en 1981. Elle a étudié les arts appliqués et le graphisme. Elle est illustratrice. Plus d'infos sur son site http://www.judithgueyfier.com/ et son blog http://judithgueyfier.over-blog.com/.

 

Au pays de Soleil Levant, il y a deux royaumes et deux rois qui se chamaillent : Takechi et Chikao.

Un jour, Jin (4 ans), la dernière née de Chikao, est enlevée par un homme de Takechi. Après avoir bu une potion, elle oublie tout de son passé et Takachi la renomme Aïko « petit amour ».

Mais Chikao et son royaume ne se sont jamais remis de cette perte : tout est devenu blanc.

Pendant ce temps Aïko est élevée par un brave couple de paysans et, à l'âge de 16 ans, elle épouse Takechi.

Miyuki « silence de neige profonde » est leur fille.

Dès l'âge de 4 ans, Miyuki fait des rêves bizarres qui lui racontent l'histoire d'une autre fillette appelée Jin.

 

Voici un album somptueux servi par une belle histoire romantique et des illustrations superbes. Ce conte japonais montre à la fois toute la fragilité et toute la force de l'enfance. Il est d'ailleurs préconisé par l'éditeur pour les 4 à 8 ans mais les enfants plus grands et les parents sauront apprécier le texte subtil, les illustrations pleine page et le message d'espoir.

 

Un album illustré pour les challenges Beaux livres, Je lis aussi des albums – 2012, Sur les pages du Japon, Le tour des genre en 365 jours, ABC critiques 2012-2013 (lettre K), sans oublier mon Dragon 2012. (je rajouterai les logos ce soir).

BeauxLivresEiluned CA2012big SurPagesJaponSept.jpg
TourGenres ABC2012-2013 ChallengeDragonFeu

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