La commissaire n'aime point les vers est un roman policier de Georges Flipo paru aux éditions La Table Ronde en février 2010 (300 pages, 18 €, ISBN 978-2-7103-3162-9).
Je remercie Georges Flipo – son site officiel et son blog – qui m'a contactée dans le cadre du défi Littérature policière sur les 5 continents pour me proposer ce roman (dédicacé) qui vient d'être nominé pour le Prix du Polar à Cognac.
La commissaire
Viviane Lancier est, à 37 ans, la commissaire de la 3e Division de la Police Judiciaire (DPJ) de Paris. « [...] dans son équipe, la mixité c'était Viviane. Viviane et ses hommes. La gentille, la teigneuse, la bosseuse, c'était elle. » (page 10). Yeux gris, 1,61 m et 8 kilos en trop donc au régime... La technologie moderne, Internet, pas son truc ! Elle écoute Jean-Sébastien Bach parce que son ex, Ludovic, lui a offert l'intégrale.
Le topo
Un clochard de 52 ans s'est fait buter par un type cagoulé sur le Pont-Neuf. L'homme qui a perdu la vie était Pascal Mesneux, un ancien professeur divorcé depuis huit ans, et qui, en dépit du bon sens, a protégé sa besace contenant Les châtiments de Victor Hugo.
La commissaire aime les séries policières et les polars mais là elle est confrontée à de la poésie... De quoi passer ses nerfs sur la jeune recrue, le lieutenant Auguste Monot féru de littérature.
Mais le défunt ressemble vraiment à Victor Hugo, et le poème inédit de Baudelaire tue !
Mon avis
Dès les premières pages, j'ai bien aimé cette commissaire, un peu garce, mais terriblement efficace dans son travail. Et puis, les autres personnages sont attachants aussi.
En plus, la couverture jaune et noire est extraordinaire !
Ce roman est aussi une diatribe contre les médias, leur pouvoir, les rumeurs, bref leur façon de contrôler l'opinion.
L'écriture est nerveuse et rapide, l'auteur soigne les détails (utiles), a de l'humour, et à aucun moment le lecteur ne peut prendre l'action en défaut, c'est donc un très bon polar et j'attends La commissaire n'a point l'esprit club (ça parlera de golf ?) annoncé pour... Bon sang, il va falloir attendre 2011...
Un de mes passages préférés
« – À quoi pensiez-vous, lieutenant, quand vous avez dit que la police commençait à se faire une idée plus précise de l'auteur des crimes ? C'est quoi, ces révélations ?
– Oh, c'est un truc d'Hercule Poirot, dans Agatha Christie : il lance ça pour paniquer l'assassin, pour le pousser à l'erreur. Et ne dites rien, commissaire, je devine ce que vous pensez.
La commissaire allait quand même déverser le fond de sa pensée sur Hercule Poirot, la littérature policière et ses lecteurs, quand le téléphone de Monot sonna. » (page 152).
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