Les carnets d'une bourgeoise déchue est un roman autobiographique de Diane Rauscher-Kennedy paru aux éditions Phoenix dans la collection Futuroscope le 7 novembre 2011 (168 pages, 17 €, ISBN 978-0-9829961-1-9).
Je remercie Gilles Paris de m'avoir envoyé ce livre (il fait partie des livres que je n'avais pas demandés et que j'ai mis un peu de côté parce que j'en avais tant d'autres à lire).
Diane, étudiante de 20 ans à Paris, tombe amoureuse d'un jeune homme qui n'est pas de son milieu. Mauvais mariage pour sa famille issue de l'aristocratie anglaise... Quarante ans après, la bonne épouse et mère de famille, se voit plaquer par son mari avide de rencontres plus jeunes. Huit ans après cette séparation, elle prend la plume pour tout raconter.
« Que ma vie fut belle, nom d'une pipe ! Jolie maison, jolis revenus, joli mari adoré et cela depuis trente-huit ans... et BADABOUM... sans crier gare, en vingt-quatre heures chrono, pouf, tout est parti... évaporé... implosé.
Et le jour de mes soixante ans en plus, LE CADEAU SURPRISE... Ce mari que j'adore me regarde et me dit : 'Tu es vieille, rien que de te regarder, je me sens vieillir ! J'ai dépensé tout ton argent et le mien aussi, alors je m'en vais !' » (début du récit, page 1).
Charmant...
J'ai bien aimé la première partie dans laquelle Diane Rauscher-Kennedy raconte son enfance et son adolescence de garçon manqué. Auprès d'un père aimant, dandy excentrique, beau et riche, issu d'une famille irlandaise, qu'elle nomme Mon adorable Papa. D'une mère glaciale et méprisante, issue elle d'une grande famille britannique, qu'elle nomme Madame Mère ou Cruella. D'une sœur aînée avec qui elle ne se trouve pas vraiment d'affinités. De Nanna, sa grand-mère adorée, veuve et qui vivra une incroyable histoire d'amour à 80 ans.
Une enfance insouciante malgré la guerre (la deuxième guerre mondiale). Le pensionnat, des vacances à Bordeaux chez des amis viticulteurs, le premier bal à l'âge de 15 ans, les chevaux, les voitures, puis les études à Paris.
Bref, la vie d'une aristocrate anglaise, qui par ailleurs a été naturalisée française. Il y a de l'humour et c'est intéressant à lire (malgré quelques fautes).
Après, ça se gâte...
Être une femme mariée ayant accepté de vivre sous sa condition ne gênait pas Diane, elle était heureuse, elle aimait son mari, elle élevait ses enfants et s'occupait de sa maison. Mais être larguée à 60 ans après 40 ans de mariage et se retrouver sans rien, ce fut un peu trop pour elle.
C'est évidemment le cas de toutes les femmes à qui ça arrive...
Heureusement elle est « indomptable dans la bonne humeur. » (page 29).
L'homme de sa vie s'est transformé en « Fugueur-Menteur-Magouilleur » alors qu'elle se croyait « aimée comme dans un conte de fée. » (page 49).
Diane qui est devenue peintre et qui vit maintenant avec son petit chien, Jules (un shi-tzu ?) raconte sa souffrance, sa solitude, ses amis, ses enfants, sa belle-fille qui ne l'aime pas, ses petits-enfants qu'elle voit trop peu ou pas du tout.
Malgré l'humour et l'impertinence de l'auteur, le récit est répétitif... J'en suis à la moitié et je n'ai pas envie de continuer, parce que je m'ennuie, parce que je veux bien passer sur quelques fautes mais là il y en a vraiment de trop ! Et il y a tant d'autres livres à lire.
« […] de temps en temps il faut dépenser de l'argent qu'on n'a pas du tout pour avoir un moral qu'on n'a plus non plus ! » (page 81).
J'aurais préféré mieux commencer le Mois anglais...