Apocalypsis 1 – Cavalier Blanc : Alice, d'Eli Esseriam
Matagot – Nouvel Angle, octobre 2011, 238 pages, 14,90 €, ISBN 978-2-35401785
Je remercie Mathilde et les éditions Matagot de m'avoir envoyé les deux premiers tomes de la série Apocalypsis.
Eli Essariam est... infirmière ! Elle connaît le milieu médical, les urgences, la psychiatrie et le monde carcéral. Le tome 1 d'Apocalypsis est son premier roman. Une interview de l'auteur sur ActuSF.com.
Les illustrations sont d'Aurélien Police. Plus d'infos sur son site et son blog. Et une interview réalisée par Val sur Valunivers.
« Je n'ai pas d'amis. C'est le sort dévolu aux élèves un peu différents, j'imagine. J'ai bien analysé les raisons du rejet collectif dont je suis l'objet. Mon intelligence est la seule explication à ma solitude, même si je concède que mon mépris de la médiocrité y est aussi pour quelque chose. » (page 14).
Suite à l'exposé d'une camarade de classe sur les chevaux, Alice découvre les Cavaliers de l'Apocalypse juste après avoir eu une incroyable vision d'elle-même en Cavalier Blanc.
« Quelque chose en moi a changé. Une mutation imperceptible à l'œil mais aussi palpable qu'un kyste sous l'épiderme. » (page 69).
À son corps défendant, elle va tomber amoureuse de Virgile Lizerman.
« Je me surprends à penser qu'on ne devrait pas avoir à sacrifier quoi que ce soit à dix-sept ans. Surtout pas son premier amour naissant. » (page 135).
Lors d'une journée de bénévolat dans son lycée, Alice échange avec Aaron, un autiste Asperger et elle se rend compte qu'elle n'est pas la seule à être différente et intelligente.
Mais à cause d'elle, un jeune est mort – empalé sur la grille du lycée – et ça commence à jaser dans l'établissement...
« Il faut apprendre de ses erreurs. J'apprendrai des miennes, je me le jure intérieurement. » (page 235).
À la lecture de ce premier tome, on pourrait penser à la rébellion et à l'évolution d'une adolescente de 17 ans, surtout une adolescente adoptée. Mais Alice Naulin n'est pas une adolescente comme les autres : elle est surdouée (et c'est peu de le dire !) et elle a un don qui peut être dangereux (la parole). Elle est de plus un des quatre Cavaliers de l'Apocalypse, le Cavalier Blanc, mais elle ne le sait pas (au début tout du moins).
La narration à la première personne du singulier encourage le lecteur à se sentir proche d'Alice, à vivre l'aventure avec elle, et c'est nécessaire parce qu'au début, je ne sais pas si vous aimerez Alice. Elle est comment dire... irritante !
Mais ce premier tome d'une série de science-fiction de cinq tomes en tout est très prometteur et ne donne qu'une seule envie : lire la suite ! D'ailleurs, j'avais tellement hâte que j'ai embrayé avec le tome 2 : Cavalier Rouge : Edo.
J'aime bien : le passage où Alice cite Winston Churchill.
« Winston Churchill, qui, lui, n'avait pas pour habitude de collaborer, expliquait une chose qui m'apparaît soudain dans toute sa clarté édifiante. Il disait qu'un pessimiste est quelqu'un qui voit la difficulté dans une opportunité. A contrario un optimiste, lui, voit l'opportunité dans une difficulté. Il a vécu plus de 90 ans, et grandement. Je gage qu'il savait de quoi il parlait. » (page 235).
Alors dans quel camp vous situez-vous : pessimiste ou optimiste ? Je suis plutôt du genre optimiste, ouf !
Un roman pour les challenges 1 % de la rentrée littéraire de l'automne 2011 (eh oui, jusqu'en juillet 2012), Littérature jeunesse & young adults et Premier roman. Dommage qu'il n'y ait plus de challenge SF ou fantastique...
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