Mathématique du crime est un roman policier de l'Argentin Guillermo Martínez. Il est paru aux éditions Nil en septembre 2004 (268 pages, 19 €, ISBN 2-84111-313-2). Parution en poche : Pavillon Poche en mars 2008 (266 pages, 7,90 €, ISBN 978-2-221-11058-4).
Crímenes imperceptibles (2003) est traduit de l'argentin par Eduardo Jiménez.
Guillermo Martínez est né le 29 juillet 1962 à Bahía Blanca dans la province de Buenos Aires. Il est écrivain et mathématicien.
Du même auteur : La mort lente de Luciana B. (Nil, octobre 2009)
Le narrateur est Argentin. En 1993, il avait 22 ans et il était étudiant : il avait rédigé une thèse en topologie algébrique et avait reçu une bourse pour étudier un an à Oxford. Il louait une chambre dans la maison de Mrs Eagleton, une vieille dame qui vivait avec sa petite fille orpheline depuis un accident de voiture, Beth (29 ans, violoniste).
Le jeune homme est vraiment émerveillé par son voyage et son séjour en Angleterre. Mais Mrs Eagleton est assassinée et c'est lui qui l'a trouvée sans vie dans son fauteuil. Il était alors en compagnie d'Arthur Seldom, un éminent logicien qui recevait de mystérieux messages, et qui était arrivé à la porte en même temps que lui.
L'inspecteur Peterson a mené l'enquête mais c'est surtout l'étudiant et le mathématicien que le lecteur va suivre car ils ont enquêté de leur côté aussi.
« Des crimes que personne ne voit comme des crimes. [...] des crimes imperceptibles. » (page 43).
Vous n'avez jamais entendu parler de Fermat, Wittgenstein, Gödel, du théorème de l'incomplétude (page 70), du principe d'incertitude ou des paradoxes logiques (page 73) ? C'est simple : lisez ce roman !
Ah..., la littérature argentine, j'aime ! Après Le théâtre de la mémoire, de Pablo de Santis et La maison de papier, de Carlos María Domínguez, j'ai adoré ce roman magistral de Guillermo Martínez. Très bien écrit (et traduit), pas prise de tête avec les mathématiques : au contraire, passionnant ! Et j'aime bien que ça soit raconté sous forme de souvenirs. Je n'ai pas vu Crimes à Oxford, le thriller qu'Álex de la Iglesia a réalisé en 2008 d'après ce roman mais j'ai bien envie de le voir maintenant. Tiens, en parlant de thriller, je présente ce roman dans le challenge Thriller de Cynthia.
J'ai particulièrement été interpellée par ce passage sur la photographie et la peinture : « [...] je plaçai une à une les photos qui se trouvaient dans l'enveloppe. Je me rappelai, en les regardant, ce que j'avais entendu dire à un peintre figuratif, pour qui ça ne faisait pas l'ombre d'un doute : il y a toujours moins de réalité dans une photo que n'en peut capturer une peinture. » (page 202).
Je ne suis pas d'accord ! Je pense au contraire que le peintre va interpréter à sa façon et retranscrire ce qu'il veut, alors que le photographe va choisir l'angle de vue et prendre en photo ce qu'il voit. Qu'en pensez-vous ?
Un extrait pour les chats !
« C'est exact, le chat n'analyse pas simplement la souris : il l'analyse dans l'intention de la manger. Mais il est également vrai que le chat n'analyse pas tous les animaux en termes de future nourriture, il n'aime que les souris. » (pages 76-77).
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