Samedi 14 est un roman de Jean-Bernard Pouy paru le 13 octobre 2011 aux éditions ELB dans la nouvelle collection Vendredi 13 (175 pages, 15 €, ISBN 978-2-353-06-045-0).
Je remercie Gilles Paris de m'avoir fait découvrir Vendredi 13 en m'envoyant les trois premiers romans de cette collection.
Jean-Bernard Pouy est né le 2 janvier 1946 à Paris. Il est écrivain (romans, nouvelles, poésie, essais, théâtre) et directeur de collection. Il a reçu de nombreux prix littéraires.
Maxime Gerland est rangé : « ça fait quatre ans maintenant que les jours ressemblent aux jours, que j'ai quitté la noirceur de ma vie d'avant. » (page 7).
Mais ces vieux voisins, Roman et Monique Kowa, sont les parents du nouveau Ministre de l'Intérieur...
Ce samedi 14 mars, les gendarmes débarquent dans cette campagne tranquille, font irruption chez lui, piétinent son jardin : bon, y a quinze pieds de chanvre mais c'est pour sa consommation personnelle et il emmerde personne, Maxime !
Il est embarqué illico à La Souterraine mais il y a un match de foot et le gendarme oublie de fermer la porte de la cellule. Maxime s'enfuit, retourne chez lui et menace de tout dévoiler. Un statu quo est décrété : il restera chez lui. « Et la vie s'est organisé autrement. » (page 25).
Sauf que Maxime Gerland n'est pas Maxime Gerland ! Il est Maurice Lenoir, un ancien terroriste de gauche, à la tête du groupuscule Van Gogh.
Maxime/Maurice est obligé de fuir et c'est le début d'une cavalcade dans toute la France et en Italie où il rencontrera Justine, mais qui est Justine ?
Jean-Alain Dormeaux, de la division de Bordeaux, va mener la chasse à l'homme.
Quelques extraits
« Rencontrer des gens, des histoires, des destins, on ne pouvait plus le faire qu'en bougeant, en voyageant, en zonant. Si on reste dans sa famille, son travail, son cercle d'amis, on piétine. » (page 93).
« Le nomadisme m'allait. Je pouvais tenir encore un peu, financièrement parlant. En faisant attention, en comptant mes sous, en me comportant comme l'avare de base, le pingre né. » (page 123).
Dès les premières pages, j'ai senti que ce roman allait me plaire, il y a un ton spécial, de l'humour, du franc parler. En fait, je lis régulièrement des romans policiers et des thrillers mais peu de polars donc je ne suis pas tellement habituée au ton et au vocabulaire des polars. En plus je ne connaissais pas cet auteur (enfin, de nom quand même !). Résultat : me voilà conquise ! J'ai totalement accroché à ce récit jubilatoire, ce « héros » des temps modernes, sa fuite éperdue et le moment romantique en Italie. J'ai vraiment envie de découvrir les autres titres de la collection (bon, j'en ai encore deux autres en stock !).
J'espère que vous n'êtes pas superstitieux... Non ? Alors lancez-vous les yeux fermés dans cette collection de 13 romans noirs.
13e roman pour le 1 % de la rentrée littéraire et 7e pour la Rentrée littéraire des Agents littéraires (petits éditeurs). |
commenter cet article …