Une heure de silence est un thriller de Michael Koryta paru aux éditions Seuil Policiers en octobre 2011 (366 pages, 21,50 €, ISBN 978-2-02-101250-7). The silent hour (2009) est traduit de l'américain par Frédéric Grellier.
Michael Koryta est né le 20 septembre 1982 (source Wikipedia mais j'avais lu précédemment 1983 et le Seuil donne même 1984) à Bloomington dans l'Indiana. Il est auteur de thrillers et son personnage récurrent est le détective privé Lincoln Perry (4 tomes). Plus d'infos sur son site et son blog.
Il y a une trentaine d'années, Parker Harrison était arrêté pour le meurtre au couteau de Maxwell, le nouveau copain de son ex-petite-amie, Nelson qu'il avait par ailleurs assommée. Jardinier au chômage, né à Xénia dans l'Ohio, à moitié Shawnee, il avait plaidé coupable et avait écopé de la prison à vie. Mais il a été libéré au bout de 15 ans pour bonne conduite et n'a jamais eu d'autres problèmes. Treize ans après sa libération, il écrit plusieurs lettres – entre décembre et mai – à Lincoln Perry mais, sans réponse du détective, Harrison se déplace et se présente à l'agence où Perry est seul depuis le départ en Floride de son associé, Joe Pritchard. Perry n'apprécie pas ce client. « Vous accueillir ? […] Debout. La conversation sera vite expédiée, Harrison. » (page 16).
Perry va quand même écouter l'histoire de Harrison. « Je finis par m'avouer vaincu. Apparemment, il serait plus simple de l'écouter que de l'éconduire. » (page 20). À sa sortie de prison, Harrison a été embauché comme jardinier par Alexandra et Joshua Cantrell dans leur domaine « La Crête aux murmures ». C'est une maison souterraine, construite sur une zone d'ombre acoustique, à la sortie de Hinckley au sud de Cleveland. Mais un jour le couple a disparu. « Ils sont partis, ils ont quitté la magnifique maison qu'ils avaient fait construire, sans crier gare. Ils ont filé en voiture et ont tout abandonné. Je ne les ai pas revus, je n'ai jamais eu de nouvelles. C'était il y a douze ans. » (page 21).
Douze ans... Les pistes sont froides depuis longtemps... « Je pense que l'enquête sera tout sauf simple. » (page 25). L'affaire se complique rapidement lorsque Perry apprend qu'un squelette retrouvé en décembre dernier (au même moment que la première lettre de Harrison) est celui de Joshua Cantrell disparu depuis douze ans. De plus Alexandra est née Sanabria : elle est la fille de Dominic Sanabria, un gros ponte de la mafia italienne. C'est trop dangereux. Perry va laisser tomber, mais il est contacté par Ken Merriman, un autre privé de Pittsburgh, engagé il y a douze ans par les parents de Joshua, et qui travaille avec Quinn Graham, un policier. « […] j'étais à présent impliqué, à l'insistance de Ken Merriman et avec l'approbation de Quinn Graham. » (page 121).
Intrigués ? Lincoln Perry l'est ; et moi aussi ! Tout comme j'avais aimé Une tombe accueillante (le troisième tome de la série Lincoln Perry) en 2009, j'ai bien accroché à Une heure de silence. Je pense que Michael Koryta écrit très bien et que la traduction est réussie. |
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L'auteur a une belle écriture, fluide et on vit avec son détective. La ville, Cleveland, est importante, les restaurants, les bars, les lieux de rendez-vous, les bas-quartiers (East-Cleveland) mais la campagne a aussi son importance (en y réfléchissant bien, je me dis que c'était aussi le cas dans le roman précédent).
L'enquête est menée à la fois par les privés, la police et le FBI (dont Dunbar à la retraite) et on voit bien la différence entre eux (fonctionnement, motivation...). L'enquête est aussi un échec depuis douze ans et il va falloir se décarcasser mais ça va devenir de plus en plus dangereux. Les détectives et le lecteur n'auront pas une seconde de répit avant la virée de Perry et Amy en Floride pour rendre visite à Joe et Gena.
Après avoir rédigé ma note de lecture, j'ai un peu regardé les avis des autres blogueurs et je suis surprise que peu de lecteurs aient aimé ce roman. De mon côté, j'ai vraiment passé un bon moment de lecture et je ne me suis pas ennuyée !
Ce roman est le dernier que je reçois dans le cadre du Jury 2011 Babelio – Seuil Policiers. Je remercie Babelio et les éditions du Seuil car j'ai été ravie de cette expérience. J'ai reçu 5 romans et mon préféré est depuis le début Les leçons du Mal, de Thomas Cook : peut-être qu'avec ce premier roman reçu, la barre était trop haute et que les autres n'ont pas réussi à l'atteindre. Je dirais que Une heure de silence, de Michael Koryta arrive 2e. Les trois autres suivent : Losers-nés d'Elvin Post, Les neuf dragons de Michael Connelly et Intrusion, de Natsuo Kirino m'ont fait passé un bon moment mais n'étaient pas aussi réussis.
20e roman pour le 1 % de la rentrée littéraire, 12e pour le challenge Thriller de Cynthia et 10e article pour le challenge 50 États, 50 billets de Sofynet.
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